Un nouveau Centre d’innovation et d’entrepreneuriat (le Centre Asher) voit le jour à l’Université Saint-Esprit de Kaslik (USEK). Cette institution, qui assure 140 programmes dans ses 12 facultés répandues sur les campus de Kaslik, Chekka, Zahlé et Rmeich, accorde une grande importance au développement d’initiatives adaptées à la demande du marché et de la société. Rencontre avec M. Elias Abou-Fadel, Directeur du Centre Asher.
Pouvez-vous nous parler du Centre Asher?
Le centre est une initiative de l’Usek et de Tony Asher, son fondateur américain qui est d’origine libanaise. L’importance de promouvoir cette culture à la communauté de l’université a été soulignée, au fil des années. Nous cherchons donc à former des entrepreneurs pourvus d’idées innovatrices, afin de trouver plus facilement du travail et de rendre au secteur économique libanais son effervescence. Nous avons recruté une équipe capable de mener à bien la mission du Centre et avons mis en place un comité académique comportant des représentants de chacune des douze facultés, tout en développant notre réseau de consultants et de mentors externes.
Quels sont les objectifs de ce centre?
Les objectifs clés du centre consistent en la création d’opportunités de travail au Liban, à encourager la communauté de l’USEK et à l’initier à la créativité, à l’innovation, à la prise de risques, à l’entrepreneuriat et, finalement, à la promotion de ce domaine dans les différentes facultés qui forment l’université. Notre vision est de devenir un centre de référence à l’Usek, ce qu’on pourrait qualifier de «go-to place», pour le développement d’idées innovatrices allant jusqu’à la commercialisation des produits conçus. La mission du Centre Asher consiste à promouvoir l’esprit d’innovation et d’entrepreneuriat et à soutenir les start-up et les petites et moyennes entreprises à travers des ateliers de travail, tels l’«innovation lab», le mentoring, le financement direct et indirect, etc.
Qui peut intégrer cette structure?
Ceux qui pourront bénéficier des services du centre seraient les étudiants, les anciens de l’Usek, les enseignants ainsi que les employés de l’université. Pour les groupes composés de futurs entrepreneurs et les start-up, il leur suffit d’avoir au moins une personne qui est membre de la communauté de l’Usek pour être éligible aux services du centre.
Comment percevez-vous l’avenir de ce secteur au Liban?
Ce secteur est en effet prometteur et en très forte croissance vu le progrès constaté durant les 5 dernières années. En revanche, au niveau régional, le progrès se fait à moindre vitesse, en raison des problèmes culturels et structurels.
Un dernier mot aux jeunes entrepreneurs potentiels: n’hésitez pas à vous engager dans cette voie et à saisir cette opportunité sans vous soucier du résultat final. Travaillez sérieusement, avec assiduité et rigueur. Consacrez le temps qu’il faut pour réussir vos projets et concrétiser vos idées. Aux parties prenantes dans l’écosystème et aux universités, nous rappelons que notre responsabilité envers nos jeunes futurs entrepreneurs est immense. Il faut être à la hauteur de ce défi afin d’assurer le support nécessaire tant au niveau des outils, qu’au niveau de l’enseignement, de la recherche, de l’expertise, du coaching, du networking, du financement, etc… Au gouvernement, nous affirmons qu’il est temps de travailler sur la modernisation des lois relatives à la taxation, à la formation et à la dissolution des start-up.
Natasha Metni