Magazine Le Mensuel

Nº 3093 du vendredi 7 septembre 2018

Les Confidences

Confidences sécurité

La Bataille du sud syrien
Qui a aidé l'armée russe a Daraa?
A l'heure où il est question d'un retrait du Hezbollah de Syrie, du moins du sud du pays, des unités du parti auraient participé activement à la bataille de Daraa, qui s'est achevée, début juillet, par la défaite des groupes rebelles et extrémistes. Le plus surprenant est que cette participation serait intervenue à la demande de la Russie, croient savoir des sources libanaises et syriennes. L'armée russe aurait en effet sollicité le soutien d'unités aguerries du Hezbollah à certaines étapes de la bataille de Daraa. Cette information, confirmée par plusieurs sources, intervient alors que Moscou se serait porté garant, auprès des Etats-Unis et d'Israël, pour obtenir que le Hezbollah et les forces iraniennes s'éloignent de 60 kilomètres de la ligne de démarcation du Golan. Visiblement, pour la Russie, le moment n'est pas encore venu de se passer des services du Hezbollah en Syrie.

Le mohafez Bachir Khodr menacé
Le Mohafez de Baalbek-Hermel, Bachir Khodr, a reçu des menaces de mort qui lui ont été adressées via des messages sonores, lui faisant assumer la responsabilité de la campagne meurtrière lancée par l'armée libanaise contre les barons de la drogue dans la Békaa. Lors d'un accrochage dans la localité de Mahmoudiyé (près de Brital), le 23 juillet, l'armée avait tué l'un des narco-trafiquants les plus recherchés, Ali Zeid Ismaïl, et sept de ses acolites. Après cet incident, les menaces ont commencé à pleuvoir sur Bachir Khodr. Depuis, le Mohafez ne s'était plus rendu à son bureau à Baalbek, après des conseils prodigués en ce sens par la Sûreté générale (SG) et le Hezbollah, qui ont jugé ces menaces sérieuses. Il n'a réintégré ses quartiers que le 30 août. M. Khodr avait fait de la lutte contre le trafic de la drogue une de ses principales priorités, dans le cadre du rétabissement de l'autorité de l'Etat dans la Békaa-Nord, où sévissent toutes sortes de bandes criminelles.

800
membres des forces armées continuent d'assurer la sécurité à l'entrée de la banlieue sud de Beyrouth. Le plus gros contigent est celui fourni par l'armée libanaise, suivi de la Sûreté générale. Le commandement de l'armée envisageait, au début de l'été, de retirer les barrages vu que la menace terroriste a presque disparu. Mais le Hezbollah l'a prié de maintenir le dispositif, estimant que la conjoncture locale et régionale était peu propice à un allègement des mesures au stade actuel.  

Camps de scouts
Une source de sécurité a démenti à Magazine les rumeurs selon lesquelles un parti chrétien organiserait des camps d'entraînement militaires au Mont-Liban et au Nord, au cours desquels les jeunes partisans sont initiés aux rudiments du maniement des armes légères. «Ces informations sont fausses et les services de sécurité veillent au grain, affirme-t-il. Nous ne sommes pas en 1973 et l'Etat n'est pas aussi faible pour permettre cela». La source a cependant affirmé que ce parti organise des camps de scouts.   

Aveu d'ingérence en Syrie
Un haut responsable sécuritaire libanais a reconnu, devant des visiteurs, que son service a joué un rôle de premier plan dans la crise syrienne. Cet officier a confirmé que son service a apporté une aide à l'opposition syrienne dès le début de la crise, en 2011, précisant que ce soutien s'est poursuivi après la militarisation de l'insurrection, dès les premiers mois de la crise. Le responsable sécuritaire n'a pas révélé la nature de l'aide apportée.  
 

 

 

 

L'unité Kidon
La presse internationale a accusé Israël de l'assassinat, le samedi 4 août, du général Aziz Esber, un scientifique syrien qui dirige le Centre de recherche de Misyaf (Hama). De nombreux journaux et médias ont indiqué que le meurtre à la voiture piégée, de ce spécialiste du développement des missiles, porte l'empreinte de l'unité Kidon du Mossad, chargée de la liquidation des "ennemis d'Israël". Cette structure, entourée d'un grand secret, serait basée dans le désert du Neguev. Elle serait responsable de l'assassinat de nombreuses personnes ces dernières décennies, notamment le leader du Jihad islamique Fathi Chouqaqi, à Malte, en 1995, d'un chef militaire du Hamas, Mahmoud Al-Mabhouh, tué dans sa chambre d'hôtel à Dubaï en 2010, et de Khalil al-Wazir, alias Abou Jihad, numéro 2 de l'OLP, assassiné à Tunis en 1989. 

 

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