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Nº 3041 du vendredi 19 février 2016

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Santé

Troubles anxieux, dépression, phobie, addiction. Comment surmonter les dysfonctions?

La thérapie cognitivo-comportementale (TCC) intervient dans la prise en charge de troubles psychologiques variés. Elle vise à remplacer les idées négatives et les comportements inadaptés du patient. Confronter ce dernier aux situations stressantes, revaloriser sa propre image ou lutter contre ses croyances anxiogènes sont parmi les objectifs de cette thérapie.

Le but de la thérapie cognitivo-comportementale est de traiter et modifier certains comportements humains en intégrant des approches cognitivo-émotionnelles. «La thérapie cognitive est un ensemble d’interventions psychologiques qui ciblent essentiellement les schémas de pensées et les schémas émotionnels dysfonctionnels, utilisés par le patient dans la gestion de son fonctionnement psychique, interne et externe, essentiellement, sa façon de penser, de ressentir et de se comporter», indique le Dr Aimée Karam, psychologue clinique à l’Hôpital Saint-Georges et spécialiste en thérapie cognitivo-comportementale. Ces schémas font partie du réseau psychobiologique qui régule le fonctionnement cognitif, émotionnel et comportemental de l’individu et détermine sa santé mentale. Le dysfonctionnement des schémas se traduit en termes de troubles ou de difficultés psychologiques et psychiatriques. La thérapie cognitive s’applique seule ou en combinaison avec une pharmacothérapie administrée par un psychiatre. Elle est aussi efficace dans des cas simples et d’autres sévères, surtout à long terme. Selon la psychologue clinique, l’objectif de cette thérapie est de faire prendre conscience au patient de la relation et dynamique constante entre pensées, émotions et comportements et de l’équiper de moyens et d’aptitudes psychiques nouveaux afin qu’il devienne plus apte à gérer ses difficultés, ses perceptions, sa relation avec lui-même, avec les autres et le monde autour de lui, principalement, les distorsions inhérentes et engendrées par le trouble psychologique. La thérapie cognitive-comportementale permet de forger des attitudes mentales, émotionnelles et comportementales, à partir de la révision de certaines croyances et schémas de pensées dysfonctionnelles et d’apprendre, à travers des techniques spécifiques et une activation comportementale, à les transformer en des schémas plus réalistes, positifs et surtout fonctionnels et appropriés.
Interrogée par Magazine, le Dr Aimée Karam explique: «La thérapie cognitive traite les troubles diagnostiqués et classés sous les rubriques suivantes: les troubles de l’humeur comme la dépression, les troubles anxieux telle l’angoisse généralisée, le trouble panique, la phobie sociale, l’agoraphobie, les troubles obsessionnels compulsifs, les troubles de l’addiction aux substances et à l’alcool, les troubles alimentaires comme l’anorexie et la boulimie, et les troubles du sommeil». «De nouvelles études sont en cours pour tester son efficacité auprès des troubles psychotiques, au niveau de la distanciation du phénomène délirant et hallucinatoire et la manière de les appréhender», ajoute-t-elle. Selon la spécialiste, cette thérapie est efficace chez les personnes qui adhèrent aux modalités de la thérapie cognitive et qui s’engagent à être régulières aux séances de thérapie et au rythme convenu. Lorsqu’il s’agit d’un trouble d’intensité sévère, ceci requiert un thérapeute ayant un haut niveau d’expertise pour que l’intervention soit efficace. Dans les cas moins sévères, le traitement peut être assuré par des thérapeutes maîtrisant les techniques. Il est donc important d’attribuer aux types de troubles les interventions thérapeutiques adéquates. «Le nombre de séances est convenu en fonction du trouble en question et de sa sévérité, souligne le Dr Karam. Bien que la thérapie cognitive soit plutôt de courte durée, elle peut varier entre 10 et 40 séances. Des séances de maintien et/ou de consolidation de l’apprentissage sont parfois nécessaires».

Nada Jureidini
 

Innovations au service des chirurgies
Medtronic a lancé le Valleylab™ FT10 et présenté des thérapies traitant près de 70 affections médicales (problèmes de motricité et de colonne vertébrale, troubles ORL et cardiaques, maladies urologiques…). «Les innovations médicales ont complètement transformé les interventions chirurgicales. Elles sont maintenant plus efficaces et plus faciles à mettre en œuvre», déclare le Dr Hossam Bitar, spécialiste en chirurgie générale et laparoscopique. Plusieurs produits d’appui utilisés lors de procédures chirurgicales ont été également exposés (fournitures médicales, instruments chirurgicaux, systèmes de navigation, appareils surveillant le patient au cours des interventions, technologies qui le suivent à distance). Les chirurgiens utilisent le Valleylab FT10 pour les interventions gynécologiques, colorectales, bariatriques, générales et urologiques qui nécessitent des manipulations complexes telles que la cautérisation de vaisseaux sanguins et l’incision délicate dans les tissus anatomiques. La nouvelle plateforme d’énergie est conçue pour détecter le niveau exact d’énergie requis au cours de ces opérations et administrer au tissu la quantité nécessaire précise, permettant ainsi aux chirurgiens d’effectuer les interventions vitales de manière plus efficace.

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