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Nº 3024 du vendredi 23 octobre 2015

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L’enfance oubliée au Liban. Pour une génération plus épanouie

L’Université du Saint-Esprit de Kaslik (Usek) a organisé le colloque national intitulé L’enfance oubliée au Liban. Cet événement était animé par le Centre supérieur de la recherche. Il avait pour but de mettre en valeur les recommandations de la Charte internationale de l’enfant qui détermine ses droits dans tous les pays du monde.

Le colloque national a abordé maintes thématiques ayant trait à l’enfance, dont les droits des enfants et leur situation au Liban. Une comparaison a été établie entre les lois et les systèmes libanais, ainsi que les critères et conventions internationaux des droits de l’enfant. Une étude des conventions et des accords internationaux et régionaux, du rôle des administrations locales et leur devoir d’appliquer les règles a été longuement débattue.
Randa Abou Hamdan a développé, au nom du ministre des Affaires sociales, les réalisations et les services rendus par le ministère. Des chiffres et des statistiques sur l’enfance au Liban, avec une présentation de la situation socio-éducative non-catégorisée et non professionnalisée, ont été fournis. Une étude nationale sur la violence sexuelle sur les enfants a été présentée et l’accent a été mis sur l’importance du rôle de la parole dans la résilience des enfants maltraités âgés de 8 à 14 ans. Les intervenants ont mis l’accent sur l’intérêt du théâtre et de la littérature dans la formation des enfants, leur développement, leur épanouissement. L’impact de l’éducation religieuse sur la personnalité, la  tolérance, la compassion et moins d’extrémisme étaient au programme, ainsi que celui de la violence des armes liées, d’une façon ou d’une autre, aux enfants. Pour clôturer, les structures d’accueil dans les écoles publiques ont été décrites, ainsi que leur mode de fonctionnement. Plusieurs thèmes sont évoqués dont la logique curriculaire au préscolaire, la linguistique, la compétence langagière et les facteurs exerçant une influence sur l’attitude quotidienne et hebdomadaire. Les intervenants ont également discuté des réseaux sociaux, de l’importance qu’ils jouent désormais et des moyens de protection des enfants sur Internet. Tous les sujets traités ont fait référence à la Charte des droits de l’enfant malmené dans tant de pays, notamment les pays dits sous-développés ou en voie de développement. Rappelons dans ce cadre que malgré tous les efforts déployés par le ministre des Affaires sociales et par les Organisations à but non lucratif (ONG), les enfants au Liban sont un sujet d’inquiétude à cause de certains fléaux qui y sévissent, notamment la mendicité, la prostitution due à l’extrême pauvreté dans certaines familles, la tentation d’avoir recours très jeunes aux armes du fait de l’instabilité sécuritaire qui règne dans certains quartiers…

Danièle Gergès
 

La Charte des droits de l’enfant
Cette charte considère que l’enfant, en raison de son manque de maturité physique et intellectuelle, a besoin d’une protection particulière et de soins spéciaux, notamment d’une protection juridique appropriée. Elle indique aussi que la nécessité de cette protection spéciale a été énoncée dans la Déclaration de Genève de 1924 sur les droits de l’enfant et reconnue dans la Déclaration universelle des droits de l’homme, ainsi que dans les statuts des institutions spécialisées et des organisations internationales qui se consacrent au bien-être de l’enfance. Elle estime également que l’humanité se doit de donner à l’enfant le meilleur d’elle-même afin qu’il ait une enfance heureuse et bénéficie, dans son intérêt comme dans celui de la société, des droits et des libertés qui y sont énoncés; elle invite les parents, les hommes et les femmes à titre individuel, ainsi que les organisations bénévoles, les autorités locales et les gouvernements nationaux à reconnaître ces droits et à s’efforcer d’en assurer le respect au moyen de mesures concrètes.

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