En privé

Une source, en relation avec les milieux wahhabites libanais, révèle l’organisation de débats portant sur la théologie islamique, le «fikh», dans un centre résidentiel près de Khaldé dans le village de Naamé, au sud de Beyrouth. L’un des interlocuteurs libanais sympathisant du Front al-Nosra a soutenu, lors d’une réunion, la thèse selon laquelle chrétiens et chiites sont des «apostats» (kouffar), refusant de classer Daech dans le même registre. Cette distinction reflète l’attachement de certains pays du Golfe, alliés aux Ikhwan, à une vision politico-théologique commune avec l’EI, afin d’attirer les adeptes de ce dernier vers les organisations islamistes soutenues par ces pays. La source note que l’activité de ces milieux est en régression dans la région citée, sous la pression des Renseignements de l’armée qui les pourchassent. Ainsi, un Libanais qui dirigeait un centre secret à l’intention des combattants de l’opposition syrienne a été récemment arrêté. La même source reconnaît aussi que la position du président Saad Hariri a contribué à l’affaiblissement de l’impact des forces takfiristes dans cette région.