Berry déprimé et silencieux
Les derniers développements régionaux sont déprimants au regard de Nabih Berry. Lui, qui misait sur une amélioration des relations irano-saoudiennes favorable à la décrispation de la conjoncture libanaise, l’apaisement des tensions sunnites-chiites et l’ouverture d’une brèche dans le mur de la présidentielle, a déchanté. Face à la guerre du Yémen, il est resté muet, veillant à ne pas rompre totalement avec l’Arabie saoudite, conscient de son rôle dans le monde arabe et musulman et au Liban. Si le chef de l’Assemblée a des remarques à faire sur la politique saoudienne, il préfère les garder pour lui. Il n’est nullement disposé à suivre l’exemple de sayyed Hassan Nasrallah qui a choisi d’agresser verbalement Riyad. Un style que Berry n’apprécie pas. Le président de la Chambre reste attaché au dialogue Moustaqbal-Hezbollah et il sait que toute prise de position anti-saoudienne peut avoir des incidences directes sur ce dialogue.