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Nº 3000 du vendredi 8 mai 2015

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Colloque

Conférence scientifique internationale du LAAS «Horizon 2020: avancées scientifiques et technologiques»

Conférence annuelle ayant eu lieu cette année à l’Université Saint-Joseph (USJ) en collaboration avec le Conseil national de la recherche scientifique, le LAAS (Lebanese Association for the Advancement of Science) est un forum qui regroupe des chercheurs de tous les domaines de la science et de l’éducation, leur permettant de présenter et de discuter leurs travaux de recherche.

Plus de 1 990 chercheurs ont participé à cette 21e conférence du LAAS. 590 travaux de recherche ont été présentés dont 490 retenus. Ces derniers traitent de multiples thèmes se rapportant aux sciences humaines, à l’ingénierie, à la médecine, à l’environnement et à l’énergie renouvelable. Cinq tables rondes ont été organisées, la première portant sur l’Organisation de la recherche dans les établissements d’enseignement supérieur, la seconde sur La sécurité alimentaire et la mise en place d’un organisme propre à la préservation de la sûreté alimentaire, la troisième sur Le pétrole, le gaz et les ressources naturelles, la quatrième sur L’année-lumière à l’Unesco et, finalement, la cinquième, sur Les modalités d’enseignement des premiers cours que prennent les étudiants en médecine.
 

La recherche génératrice de succès
Selon Dolla Sarkis Karam, vice-recteur à la recherche à l’Université Saint-Joseph (USJ), la recherche scientifique occupe une place primordiale dans les universités parce que considérée comme un outil qui ouvre la voie à un réel développement dans tous les domaines. Karam a jugé qu’«actuellement, l’un des plus grands défis de la recherche scientifique au Liban ne réside pas dans notre incapacité à réaliser de grands projets individuellement, mais plutôt dans l’identification des compétences spécifiques des différents chercheurs et des équipes de recherche de toutes les universités dans le pays et dans la mise en pratique de ces compétences dans des centres spécifiques. Le défi à relever aujourd’hui consiste à savoir manier et combiner les compétences, créer des coopérations et assurer les échanges nécessaires à l’évolution du pays».

 

La recherche au niveau national
De son côté, le représentant du recteur de l’Université Saint-Joseph, le Pr Michel Scheuer s.j, a affirmé que la recherche est au cœur du système universitaire à l’USJ. Il a également assuré: «L’université encourage de plus en plus la recherche vu que nous vivons dans une ère où les développements scientifique et technologique sont accrus. C’est donc dans ce sens que l’USJ cherche toujours à financer les travaux de recherche par le biais du Conseil national de la recherche».
Le ministre de l’Environnement, Mohammad Machnouk, a déclaré que «les peuples et les nations se mesurent par leur niveau de développement dans les différents domaines, ce qui se reflète notamment sur les plans économique, culturel et financier». Ce colloque a, d’après le ministre, pour ambition de constituer une véritable  initiative internationale qui aurait pour objectifs d’éliminer les obstacles et de réaliser un partenariat entre le secteur privé, les académies et les ministères concernés dans le développement des capacités des Etats partenaires. «Le Liban, qui a depuis tout temps, réfléchi à cette problématique, a mis en place une stratégie nationale de développement continu, dans le but d’assurer un capital humain efficace aux compétences de haut niveau, dans le domaine de la science et de la technologie», a certifié le ministre de l’Environnement.
A la question de savoir où se situe le Liban par rapport à la recherche, le professeur Naïm Ouaini, président du LAAS, a estimé que le Liban est un pays pionnier dans le domaine de la culture. «Il faut, dit-il, renforcer le rôle du secteur privé dans le développement des recherches scientifiques afin d’aider le pays et les futures générations. Nous nous devons désormais de compter sur nos réalisations nationales et de passer à la phase d’exécution au lieu de se limiter à celle de la simple recherche théorique».

Natasha Metni

Une politique nationale
La recherche scientifique au Liban s’est développée rapidement à partir de l’an 2000. De nouveaux laboratoires et équipes ont été mis en place, les principales universités ont établi des lignes d’orientation pour la recherche et mis au point des programmes scientifiques. En outre, les agences internationales ont financé des projets de recherche, au Liban et au niveau régional, et le Conseil national de la recherche scientifique a élaboré une politique nationale pour la science et la technologie (Stip) et mis en œuvre une politique de financement basée sur des appels à projets ouverts à tous les chercheurs libanais.

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