Magazine Le Mensuel

Nº 2981 du vendredi 26 décembre 2014

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Questions à Fadi Habr

Une délégation du Parti socialiste progressiste a rendu visite au siège du parti Kataëb à Damour. Dans quel contexte s’inscrit cette visite?
C’est une simple occasion pour les fêtes. Cependant, des rencontres hebdomadaires ont lieu entre les deux partis dans le cadre de la coopération et le suivi des affaires de la région. Ces rencontres ne se font pas seulement au niveau des leaders, des députés ou des ministres des deux partis, mais également au niveau des régions, et des relations entre chrétiens et druzes et entre Kataëb et PSP. Il y a là une sorte de lecture commune des problèmes dont souffre le pays et des dossiers internes. Le dialogue est le meilleur moyen de gérer nos problèmes difficiles face aux développements régionaux. Les deux partis sont importants sur le plan de la Montagne et de l’avenir du pays. Ils ont pour objectif d’assurer la sécurité de la Montagne, la région qui connaît, le plus actuellement, une certaine sécurité.

Toutefois, concernant l’élection présidentielle, il existe des divergences. Chaque parti soutient son candidat…
Il existe une certaine vue commune en ce qui concerne l’élection présidentielle. Les deux partis se sont rendus au Parlement pour faciliter l’élection. Le problème n’est pas chez eux, mais plutôt chez ceux qui refusent d’aller au Parlement pour élire un président. Quand entente se fera sur la question, les deux partis seront d’accord sur tous les points.

Peuvent-ils s’entendre sur l’élection du président Amine Gemayel?
S’il y a un accord sur sa personne, le PSP ne s’y opposera pas. Nous insistons sur l’élection d’un président.

Est-ce dans ce cadre que le président Gemayel a effectué sa tournée au Sud?
C’est un exercice dans l’idéologie et la politique d’ouverture qui sont des constantes du parti Kataëb fondées sur l’entente et la coexistence. Il n’y a pas de mal à ce que certains la relient à l’élection présidentielle. Nous sommes fiers que le prochain président soit quelqu’un qui ressemble au président Gemayel, parce que le Liban a besoin d’un chef fort capable de renforcer le dialogue. Les constantes du parti conviennent à tout le monde pour établir un environnement sécuritaire dans le pays. Sa visite au Sud comme sa visite auparavant au Nord s’inscrivent dans le cadre des rencontres au niveau de tout le pays et avec toutes les parties.

Arlette Kassas

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