Contre toute attente, le dossier des contractuels de l’Université libanaise et des nominations des doyens n’a pas été approuvé à la dernière séance du Conseil des ministres, à Baabda, la veille de la fin du mandat de Michel Sleiman. Pourtant, le dossier était complet, et le ministre de l’Education, Elias Bou Saab, l’a transmis au cabinet afin d’être tranché une fois pour toutes, vu l’urgence d’en finir.
Le dossier crée des différends entre les ministres. Quelque 300 noms sont ajoutés à la liste des contractuels qui doivent être titularisés. Leur nombre est ainsi passé de 674 à presque 1 000. Le président du Conseil, Tammam Salam, l’a refusé. Les nominations des doyens ont, elles aussi, fait l’objet d’un débat. Malgré l’insistance du ministre Bou Saab, et la volonté du président Sleiman d’achever son mandat sur une issue heureuse de ce dossier, il n’a pas été accepté. Cette affaire remonte à plus de dix ans. Plus de 75% des enseignants à l’UL sont des contractuels. Au cours de cette année, plus de 113 enseignants auront fait valoir leur droit à la retraite, dont 75 cadrés et 38 titulaires.
Les enseignants contractuels ont décidé d’agir. Ils ont annoncé une grève ouverte. Depuis le temps qu’ils remplissent leur fonction par contrat, il est plus que juste de leur donner satisfaction et de les cadrer, surtout qu’ils ne jouissent d’aucune garantie et ne bénéficient pas de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS).
Arlette Kassas