Le repli sur Ersal des combattants étrangers qui ont fui les rifs de Damas et de Homs a atteint des niveaux qui mettent en danger la sécurité au Liban. Selon un rapport diplomatique, le vaste jurd de ce village de la Békaa est devenu un lieu de prédilection pour des milliers de terroristes, depuis la bataille de Qoussair. A partir de ce moment, la présence d’étrangers armés régresse au rif de Damas, en raison des réconciliations entre le régime et des combattants syriens qui ont capitulé à Maadmiyé, Barza, Maaloula, Madaya et Zabadani. Le rapport pointe les modifications géostratégiques sur le terrain qui accroissent le flux d’éléments armés étrangers surtout vers le jurd de Ersal jusqu’à Kah et Wadi Khaled, où ils ont construit une infrastructure militaire et logistique. Des sources internationales confirment la multiplication en 2013 du nombre d’étrangers armés infiltrés sur le territoire libanais à partir de la Syrie, de l’Irak, de la Turquie et de certains pays arabes. Des organisations takfiristes, comme Dahech et al-Nosra, attirent ces jeunes vers des camps d’entraînement pour une période minima de six semaines avant de les enrôler dans les groupes jihadistes. Elles leur offrent nourritures, vêtements et armes, ainsi qu’un salaire mensuel de 450 $ ou plus selon l’expérience de chacun.
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