1896-1971: Lebanese Painterly Humanism
Jusqu’au 19 avril, à la galerie de l’AUB
La galerie de l’AUB met à l’honneur un grand peintre, pionnier de l’art libanais, Georges Daoud Corm. Des huiles, des fusains, des croquis (dont certains exposés pour la première fois) et un essai datant de 1966 en français, publié à cette occasion en arabe et en anglais, font partie de cette exposition. Alexandrie, Beyrouth, Paris, son parcours est retracé. Des portraits des gens de la jet-set de l’époque, mais aussi des paysans, des natures mortes et des paysages sont présentés. «Le but principal de cette exposition est de faire connaître l’art et les écrits de Georges Daoud Corm auprès des artistes, des étudiants et du plus large public», explique Octavian Esanu, curateur des galeries de l’AUB. Plutôt que de montrer de nombreux dessins et peintures de Corm, la galerie d’art de l’AUB a fait une sélection de ses œuvres avec un thème bien précis: la position esthétique du peintre qu’il a exprimée à travers son art et ses écrits. Son Essai sur l’art et la civilisation de ce temps (écrit en deux fois) peut être considéré comme un manifeste de l’humanisme pictural. Dans ce document, Corm énonce clairement sa vision esthétique et intellectuelle, qui peut être définie comme un humanisme européen fermement ancré dans l’éthique chrétienne. Grand défenseur et adepte de la beauté telle que la voyaient les grands peintres de la Renaissance, Corm était vraiment un humaniste. L’exposition a été réalisée grâce à la générosité de Georges Corm, fils du peintre, qui a pris soin de la collection pendant la guerre et qui a activement encouragé le travail de son père à travers de nombreuses expositions et publications.
Georges Corm est né en 1896 à Beyrouth dans une famille du Kesrouan. Il est le petit-fils de Semaan Corm (précepteur des fils de l’émir Bachir) et le fils de Daoud Corm, l’un des pionniers de la peinture au Liban. Peintre, poète, écrivain et pianiste, il a été actif dans la vie culturelle de l’époque. En 1919, il commence des études de peinture à l’Ecole nationale supérieure des beaux-arts de Paris. A son retour à Beyrouth, il décroche la médaille d’or en peinture à la Foire-Exposition de la ville. En 1922, il remporte le concours de réalisation de la maquette de la médaille du Mérite libanais et fait partie du jury pour le choix d’un projet de monument aux morts de l’armée du Levant. En 1928, il émigre en Egypte. Au Caire, il fonde en 1934, avec quelques artistes et écrivains, un groupement pour la promotion et la diffusion des lettres et des arts, l’Atelier. Il a reçu de nombreux prix. Une exposition intéressante qui vaut bien le détour.
Christiane Tager Deslandes
Divine Details
Jusqu’au 24 janvier, au Farra Design Center
Lancée voilà dix ans, en 2004, Divine Details est une division philanthropique de Farra Design Center qui a pour but de promouvoir les jeunes talents libanais dans différents domaines artistiques. Cette année, les photographes sont à l’honneur. En effet, c’est la première fois que des photographes présentent leurs photos à la galerie. L’exposition rassemble des jeunes artistes de Beirut Night Life, Beirut Street Photographers, Humans of Lebanon et d’autres. Chaque artiste traite un thème de son choix avec diverses techniques et à chacun son style!
Christiane Tager Deslandes
Agenda
Tamam Azzam. Moi le Syrien.
Jusqu’au 30 janvier, à la galerie Ayyam.
Spectrum.
Jusqu’au 25 janvier, au Art factum Gallery.
Antonio Seguí.
Jusqu’au 8 février, à la galerie Janine Rubeiz.
Akram Zaatari.
Jusqu’au 22 mars, à la galerie Sfeir-Semler.
Lamia Maria Abillama. Your excellencies.
Jusqu’au 27 janvier, à la galerie Tanit.
Jaber Alwan. Halat.
Jusqu’au 23 février au Beirut Exhibition Center.