Magazine Le Mensuel

Nº 2932 du vendredi 17 janvier 2014

  • Accueil
  • general
  • Le traumatisme crânien. Des troubles neurologiques handicapants
general

Le traumatisme crânien. Des troubles neurologiques handicapants

Plongé dans un coma artificiel, Michael Schumacher, l’ancien pilote et champion de la Formule 1, souffre de traumatisme crânien à la suite d’un accident de ski. 
Ce traumatisme grave entraîne non seulement des conséquences physiques pour les patients qui en sont atteints, mais également des conséquences psychiques 
et neurophysiologiques. Détails.
 

Le traumatisme crânien résulte d’un choc violent reçu à la tête au niveau du crâne. Les accidents de la circulation, les chutes et les accidents sportifs sont généralement les causes d’un traumatisme crânien. Le risque lié à ce traumatisme peut être faible, modéré ou sévère. On estime que 85% de ces traumatismes sont légers. Mais ces chocs à la tête, même sans conséquences immédiates, peuvent provoquer des troubles neurologiques handicapants. Les troubles dépendent généralement de la gravité du traumatisme crânien. Parmi les séquelles, on note des déficits neurologiques secondaires qui sont responsables de handicaps moteurs ou sensitifs, mais également de troubles cognitifs ou psychiques. Un patient atteint de traumatisme crânien risque par exemple d’avoir des troubles de l’intelligence comme comprendre un ordre et exécuter des gestes simples. Des crises d’épilepsie peuvent également survenir à la suite de ce traumatisme. Le patient peut également se retrouver dans un coma profond qui peut durer des heures, des jours, voire des semaines. Pour les traumatismes crâniens moins sévères, les patients peuvent souffrir de céphalées, de sensations de vertige, d’une fatigue, de troubles de la mémoire, de l’attention ou de la concentration. Un grand nombre de victimes d’un traumatisme crânien restent gravement handicapées. Des troubles moteurs ou des troubles comportementaux, mais aussi des manifestations d’agressivité, d’instabilité d’humeur ou une organisation incohérente des activités gestuelles peuvent également apparaître à la suite de ce traumatisme d’où l’importance d’une surveillance accrue durant les premières heures suivant l’accident. Parmi les types de traumatisme crânien, la commotion cérébrale qui se manifeste par une courte perte de connaissance ou encore la contusion cérébrale, où des saignements du cerveau entraînent un œdème. Les symptômes d’une commotion cérébrale durent généralement quelques heures. S’ils persistent, la gravité de la lésion cérébrale est plus importante. La prise en charge médicale est donc nécessaire en raison des séquelles neurologiques et psychiques qui découlent du traumatisme crânien. Le traitement dépend généralement du type de lésions cérébrales constatées au scanner.
 

Les moyens de prévention
Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), le port d’un casque lors des activités sportives ou d’une ceinture de sécurité au cours d’une conduite automobile sont des moyens de prévention contre les traumatismes crâniens. C’est surtout le port du casque qui limite le plus efficacement les lésions et, par conséquent, la gravité des symptômes. Porter un casque est fortement recommandé aux adultes et aux enfants puisqu’il permet de diviser par deux le risque de traumatisme crânien en cas de collision. Les urgentistes, eux, considèrent que le traumatisme crânien est la blessure la plus dangereuse au ski.  La meilleure prévention reste donc la prudence avec un casque et un comportement adapté sur les pistes. Le casque doit être confortable et adapté à chaque sport. Les débutants aussi bien que les professionnels doivent en porter pour réduire les risques de traumatisme crânien. Ceux qui sont causés par les accidents de la route pourraient enfin être évités grâce au port de la ceinture de sécurité et au respect des limitations de vitesse. 


Nada Jureidini

Un test sanguin de diagnostic
Pour évaluer avec précision le degré de 
gravité du traumatisme crânien sans recourir au scanner, des chercheurs ont testé l’efficacité d’un test diagnostique sanguin. Grâce à une seule prise de sang, il est possible de disposer d’un indicateur de l’état du cerveau. Les résultats peuvent être obtenus en moins d’une heure. Ce test est une alternative à la réalisation 
systématique d’un scanner.

Related

Un an après. Le mouvement civil revient à la charge

Décoré au Vatican. Sleiman revient sur la scène politique

Dialogue et gouvernement
. On tourne en rond malgré les bonnes intentions

Laisser un commentaire


The reCAPTCHA verification period has expired. Please reload the page.