Véritable pilier de la Responsabilité sociale des entreprises au Liban, la Fransabank accroît chaque année son engagement dans ce domaine. Dania Kassar, directrice du Département marketing et communication à la Fransabank, dresse pour Magazine le bilan de la politique menée en matière de RSE pour 2013 et annonce les orientations pour 2014.
Véritable pionnière de la RSE au Liban, la Fransabank s’attache à développer sa stratégie dans ce domaine, comme l’ont montré ses différents engagements en 2013. La réussite de l’exposition Jabal 2013 en est l’un des exemples frappants. «Cette édition a généré de très bons échos, avec une meilleure reprise qu’espérée», souligne ainsi Dania Kassar, directrice du Département marketing et communication du groupe. «Nous avons d’ailleurs été récompensés par le Social Economic Award pour ce projet». Jabal 2013 a été un très bon cru, avec notamment deux artistes jusque-là inconnus du public qui ont été repérés par des galeries d’art et ont exposé au Beirut Art Fair quelques mois plus tard. En découvrant vingt-cinq artistes, la Fransabank a donc réussi son pari, celui de promouvoir des artistes de talent. D’ailleurs, le groupe travaille déjà à son édition 2014 qui marquera le 10e anniversaire de Jabal.
En 2013, la Fransabank a également choisi d’impliquer davantage ses employés dans sa stratégie de RSE. «Nous avons proposé aux employés de se mobiliser pour les enfants des martyrs de l’Armée libanaise. Le résultat a dépassé toutes nos espérances», confie-t-elle. Chacun des 460 enfants concernés a reçu à l’occasion des fêtes un livre, mais aussi de l’argent via une carte-cadeau.
La bonne gouvernance
Sa politique de RSE, la Fransabank ne l’applique pas uniquement au Liban. En Algérie, où elle est implantée, la banque s’est engagée en 2013 à financer la réalisation du vidéoclip posthume de la chanteuse Warda el-Jazaïria, Eyyam.
Très engagée en matière de RSE, la Fransabank est aussi la première banque libanaise à avoir signé la charte du UN Global Compact, qui dresse les grandes lignes de la bonne gouvernance des entreprises, au niveau mondial. C’est le président du groupe Fransabank, S.E.M. Adnan Kassar qui, lors de sa présidence de la Chambre de commerce internationale, en 1999, a accepté, au nom de la communauté mondiale des affaires, le défi présenté par Kofi Annan, secrétaire général de l’Onu à l’époque, et a établi conjointement le UN Global Compact. Pauvreté, droits de l’homme, rôle des femmes dans la société, développement durable, travail des enfants sont autant d’axes de travail, auxquels s’est joint la Fransabank.
En 2014, Dania Kassar explique que le groupe poursuivra sa politique dans ce domaine, en privilégiant certains aspects. L’environnement fera l’objet d’une attention particulière cette année. «Nous avons mis en place une structure destinée à aider les entreprises libanaises à opérer leur mue vers les énergies propres», explique-t-elle. Cela avec le soutien de la Banque du Liban et d’institutions financières mondiales.
La protection du patrimoine
Autre priorité, la protection du patrimoine libanais. La Fransabank a ainsi financé intégralement la rénovation et l’ouverture du Koubra Museum à Ehden qui devrait être inauguré cette année. La pauvreté en maintenant son programme de microcrédits. La culture, l’implication du personnel du groupe…
En pointe dans le domaine, la Fransabank ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. «Le défi aujourd’hui est d’arriver à une vraie responsabilité sociale des entreprises, et de faire une vraie différence entre ce qui relève de la RSE et ce qui reste de la philanthropie», explique Dania Kassar. «Le concept était jusqu’à présent un peu flou, reconnaît-elle, alors que la RSE pratiquée par les entreprises peut avoir un réel impact sur la société».
Jenny Saleh