La menace israélienne pourrait s’amplifier après l’extension des activités de l’ASL de la région frontalière à l’intérieur du territoire libanais. Selon une source politique au Caire, il existe de plus en plus de preuves sur l’existence d’une coopération secrète entre Israël et certaines organisations syriennes de l’opposition, grâce à des contacts qui se déroulent dans des capitales arabes. Un expert militaire à la retraite explique que cette coopération – qualifiée de nocturne par Maariv – s’inscrit dans la tendance des services secrets israéliens qui cherchent à recruter des agents arabes qui œuvreraient dans divers pays arabes. Tel-Aviv essaye de conférer un caractère humanitaire à sa collaboration avec les opposants syriens. Mais lorsque l’armée israélienne transporte directement des combattants syriens blessés à Safad, sans avoir recours à la Croix-Rouge, cela signifie que le Mossad veut obtenir des informations et assurer l’entraînement d’éléments qui seront chargés ultérieurement d’espionnage ou d’exécution de missions sécuritaires au Liban et en Syrie. L’avocat israélien druze, Fahd Safadi, avait écrit pour demander au ministre israélien de la Défense «de ne pas renvoyer les blessés syriens en Syrie, de peur qu’ils ne soient arrêtés par les soldats d’Assad». Mais, ajoute-t-il, dans une interview à Maariv, «j’ai appris qu’ils ont été libérés dans une région contrôlée par l’opposition».
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