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Nº 2872 du vendredi 23 novembre 2012

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Santé

Contre la sclérose en plaques. Une maladie complexe et méconnue

La sclérose en plaques (SEP) est une maladie complexe dont les effets physiques et émotionnels durent toute la vie. La SEP affecte la vue, l’ouïe, la mémoire, l’équilibre et la mobilité. Soutenir moralement et sensibiliser les malades à leurs droits est l’objectif de l’Association libanaise contre la sclérose en plaques, lancée récemment à la faculté de Médecine de l’Université Saint-Joseph.

Le lancement de l’Association libanaise contre la SEP a eu lieu en présence du ministre de la Santé publique, Ali Hassan Khalil. La sclérose en plaques est une maladie chronique qui touche près de 2500 personnes au Liban. Elle débute habituellement entre 20 et 40 ans et peut entraîner des troubles de l’équilibre et de la vue, une extrême fatigue, voire même la paralysie. Les symptômes de la SEP diffèrent d’une personne à l’autre. On note, entre autres, des difficultés de marcher, de la fatigue, une faiblesse des membres, un déséquilibre ou des troubles de la vision. Léa a 42 ans. Elle est atteinte de la sclérose en plaques depuis près de dix ans. Pour elle, la SEP est une maladie complexe, difficile à gérer au quotidien. Léa a subi des traitements divers pour réduire les symptômes de sa maladie dont des troubles de la vision. Mais elle a appris à vivre avec la SEP et poursuit ses activités malgré tout. «Je suis active, je fais du sport et j’essaie de m’adapter à ma maladie, dit-elle. L’important est d’avoir un bon suivi et d’avoir le courage d’en parler avec l’entourage. La maladie ne doit pas nous empêcher de vivre normalement». L’Association libanaise contre la sclérose en plaques permettra à Léa, comme à bien d’autres personnes touchées par la maladie, de profiter d’un soutien moral et de sortir de l’isolement en créant une chaîne de solidarité entre les patients. Il s’agit également de sensibiliser les malades à leurs droits en plus de briser le tabou et le silence qui entourent les malades et la société à l’égard de la maladie.

Encourager les recherches
Membre actif au sein de l’Association, Marlène Fakhoury affirme que parmi les buts de l’Association libanaise contre la sclérose en plaques, celui d’encourager les recherches sur cette maladie et les maladies apparentées  par l’établissement d’accords et de partenariats avec les centres médicaux universitaires, notamment avec l’Observatoire libanais de la sclérose en plaques fondé à la faculté de Médecine de l’Université Saint-Joseph. Pour les professionnels de la santé, il est important d’organiser des rencontres et des conférences portant sur le diagnostic et les traitements disponibles au Liban et ailleurs qui s’adressent aussi bien aux malades, qu’à leur entourage et au grand public. La SEP est une maladie chronique qui peut se manifester par la survenue de nouveaux symptômes ou la réapparition d’anciens symptômes. Une poussée signifie la survenue d’une ou de plusieurs lésions du système nerveux central. Elle dure habituellement plusieurs semaines et l’intervalle entre les poussées est variable de quelques mois à plusieurs années. L’évolution de la maladie peut revêtir plusieurs formes. Les formes rémittentes évoluent par poussées successives et représentent 90% des cas. Au fur et à mesure de l’évolution, il y aura une aggravation progressive du handicap. Pour soutenir financièrement les patients, le ministère libanais de la Santé publique se charge d’assurer les médicaments nécessaires au traitement des malades et ce, à tous les stades de la maladie. Le lancement de l’association était par ailleurs une occasion d’informer les patients atteints de la sclérose en plaques sur la maladie et leur permettre d’échanger leurs expériences personnelles.

NADA JUREIDINI

L’IRM du sodium
Grâce à l’Imagerie par résonance magnétique (IRM), une équipe de chercheurs est parvenue à mettre en évidence l’accumulation de quantités anormales de sodium dans le cerveau de patients souffrant de sclérose en plaques. Cette technique pourrait permettre de prévoir l’évolution de la maladie et de détecter l’apparition de l’atteinte neuro-axonale responsable du handicap.

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