Joumblatt pessimiste
Le député Walid Joumblatt est pessimiste quant à l’étape à venir. Il craint des confrontations militaires susceptibles d’évoluer en guerre régionale dont le Liban paierait le prix. Un député, proche du seigneur de Moukhtara, dit que ce dernier estime que la conjoncture évolue dans le sens de cette confrontation qui menace la paix civile et l’union nationale à la lumière de la polarisation des Libanais sur le dossier syrien. Les dernières prises de position de Joumblatt et ses interventions à l’occasion de la réunion du dialogue national traduisent cette peur qui le taraude. Impossible d’échapper à une dégradation militaire si nous n’appliquons pas concrètement la politique de non ingérence dans la crise syrienne, insiste-t-il.
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A bas les panneaux!
L’application de la réglementation relative aux panneaux publicitaires continue à occuper le ministre de l’Intérieur, Marwan Charbel. Objectif: empêcher la dégradation de l’environnement, mettre de l’ordre dans le secteur tout en sauvegardant les revenus que ces supports publicitaires génèrent pour les municipalités. Les réunions à ce chapitre se succèdent donc avec les parties concernées, mais certains ministres, députés et leaders politiques tentent régulièrement d’intervenir auprès de Charbel en faveur de l’une ou de l’autre des sociétés qui gèrent les panneaux, mais ce dernier persiste à vouloir appliquer la loi à tout le monde sans exception.
Fonds municipaux répartis
Réunion fructueuse entre les ministres des Télécoms, Nicolas Sehnaoui, et de l’Intérieur et des Municipalités, Marwan Charbel. Au menu du jour: les revenus du secteur de la téléphonie mobile dédiés aux municipalités et gelés au ministère des Télécommunications, qui on atteint un chiffre important, soit 1 milliard 400 millions de dollars. L’accord intervenu entre les deux responsables prévoit la répartition de 600 millions sur les municipalités et l’investissement de 600 autres millions dans le développement municipal à travers la création d’une banque de crédit pour les projets municipaux. Marwan Charbel présentera un projet de loi au Conseil des ministres relatif à la mise sur pied de cette banque et à la distribution des fonds conformément à une liste qu’il dressera.
Feu vert du Koweït
On s’attend à ce que les autorités koweïtiennes, qui avaient recommandé à leurs citoyens de ne pas venir au Liban en raison de l’instabilité qui y règne, révisent leur position après avoir reçu les assurances du directeur général de la Sûreté générale, Abbas Ibrahim, qui s’était réuni avec les responsables à cet effet.
Siniora le censeur
Le président Fouad Siniora a tenu à rayer un paragraphe entier du 11e point du communiqué émanant du premier round du dialogue national. La première version était formulée comme suit: «l’attachement aux accords de Taëf et la poursuite de l’application de toutes ses clauses. Toute suggestion concernant l’amendement, l’évolution ou l’interprétation de ces accords sera examinée ultérieurement de façon consensuelle en tenant compte des mécanismes constitutionnels». C’est cette deuxième phrase que Siniora a tenu à supprimer. Le président Nabih Berry avait préalablement approuvé tout changement désiré par Siniora, son unique souci étant la
publication d’un communiqué final agréé par tous les participants. Par ailleurs, le Dr Geagea prenant connaissance du texte a hoché la tête, il ne s’attendait pas à mieux, disent des sources FL. Il reste convaincu que «lorsque le Hezbollah, la Syrie et l’Iran seront prêts à dialoguer, on pourra avoir un dialogue interne sérieux!».
Dialogue à dimension régionale
L’objectif fondamental du dialogue national, à cette étape cruciale, est de garder le Liban à l’abri des retombées sécuritaires et politiques de la crise en Syrie, en établissant une ceinture de sécurité pour entraver l’importation des événements syriens sur le sol libanais. Un objectif que le gouvernement seul ne peut réaliser. C’est ce qui justifie la reprise du dialogue. Les divers acteurs ont désormais acquis la conviction que le Liban, quelle que soit sa position par rapport à la Syrie, n’a pas les moyens d’influencer l’issue de la crise en faveur de l’un ou de l’autre camp. Le Liban est appelé à rester dans l’expectative et il est dans son intérêt d’instaurer un climat apaisé plutôt que de miser sur des conclusions aléatoires de cet écheveau entremêlé. C’est cette dimension régionale du dialogue qui explique l’intérêt que les arabes et la communauté internationale lui portent, à un point tel qu’ils ont invité toutes les parties à y participer.
Ciel dégagé pour Abadi
L’ambassadeur iranien au Liban, Ghadanfar Rokn Abadi, révèle que les pourparlers irano-américains sur le dossier nucléaire iranien ont enregistré quelques progrès.
Prenant la parole devant des hommes d’affaires libanais en l’honneur desquels il avait donné un dîner, le diplomate a assuré que les relations entre Washington et Téhéran se sont améliorées et que les négociations en cours pourraient aboutir à des avancées surprenantes. Il a indiqué que les sanctions imposées à son pays pourraient être prochainement levées avec l’ouverture d’une nouvelle page entre les deux pays. Abadi a même recommandé aux invités de ne pas s’attacher aux déclarations faites dans la presse sur la poursuite du conflit irano-américain parce qu’elles ne reflètent pas la réalité.
Aide roumaine à la Défense civile
Le secrétaire d’Etat aux Affaires globales roumain, Dan Petre, est attendu à Beyrouth au début du mois prochain pour des concertations avec les responsables et des rencontres avec des journalistes. Cette visite s’inscrit dans le sillage des pourparlers entrepris par le président Michel Sleiman avec les autorités roumaines à l’occasion de sa visite à Bucarest en début d’année. Plusieurs accords bilatéraux avaient été signés dans ce cadre, et c’est Petre qui est chargé d’en faire le suivi sur place à la lumière des développements en Syrie et dans la région. La Roumanie se propose d’apporter une aide au Liban en matière de Défense civile. C’est dans cette perspective que son directeur général, le général Raymond Khattar, a présenté au ministre de l’Intérieur une liste des besoins à soumettre au responsable roumain. Les hautes autorités de Bucarest ont également réitéré l’invitation faite au président Nabih Berry pour une visite officielle dans leur pays.