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Nº 2891 du vendredi 5 avril 2013

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Industries, agriculture. Les exportations se portent mal

Les opérations d’exportation des produits industriels et agricoles libanais se compliquent. Aux problèmes chroniques – à savoir le coût élevé de la production en raison notamment des tarifs élevés de l’énergie, de la hausse des prix des matières premières et du recul des investissements – sont venus s’ajouter d’autres paramètres. Aujourd’hui, la pérennité des opérations d’exportation est tributaire des lignes d’exportation, du coût du transport et de la préservation des marchés extérieurs. Depuis le début des violences en Syrie en mars 2011, le seul passage du transport terrestre des marchandises du Liban vers l’hinterland arabe se trouve fermé par intermittence, avant de l’être complètement il y a quelques semaines. Le blocage du passage via la Syrie est un handicap de taille pour les exportations libanaises dans la mesure où 11 pays arabes – à savoir l’Arabie saoudite, les Emirats arabes unis, la Syrie, l’Irak, la Jordanie, l’Egypte, le Qatar, le Koweït, le Yémen, le sultanat d’Oman et Bahreïn – représentent une part des marchés à l’exportation par voie terrestre de 52,6% du total des exportations vers ces destinations. Sachant que ces pays accaparent 66% du total des exportations libanaises. Parallèlement, plusieurs pays du Golfe dont l’émirat de Dubaï, réclament depuis un certain temps «une fixation des prix des produits au préalable» et tout changement à ce niveau nécessite des formalités bureaucratiques susceptibles de traîner plusieurs semaines, sinon davantage. Enfin, en ce qui concerne les marchés européens et américains, les contraintes relatives à certains standards de qualité portant notamment sur la composition des produits agroalimentaires et/ou sur les normes de conditionnement et d’emballage peuvent contribuer à hausser le coût de production jusqu’à 70% dans certains cas. Une mission on ne peut plus difficile à entreprendre. 

Liliane Mokbel       

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