Magazine Le Mensuel

Nº 2921 du vendredi 1er novembre 2013

general

Google. A l’assaut des océans

Après avoir capté la barrière de corail en Australie ou encore les fonds de l’île de Hawaï, Google s’est associé à l’Institut océanographique de Monaco pour prendre en photo les
merveilles marines au large de la principauté.

 

Décidément, Google ne s’arrête jamais. Après les fameuses «google cars», qui avaient photographié les rues de différents territoires pour les insérer dans Google street view, le géant de l’Internet s’attaque désormais aux fonds marins. Depuis plusieurs mois, l’entreprise a envoyé plusieurs équipes de plongeurs dans les mers du globe, afin d’immortaliser les plus beaux fonds marins.
Déjà en boîte, des clichés somptueux de la grande barrière de corail en Australie ou encore le surprenant et magnifique cratère aquatique hawaïen de Molokini. Des images que les internautes peuvent d’ores et déjà visualiser, depuis leur fauteuil, sans craindre de se mouiller.
Ils pourront bientôt admirer d’autres merveilles aquatiques. Celles situées au large de la principauté de Monaco, en Méditerranée, dans la réserve du Larvotto (quelque 33 hectares), que des plongeurs du projet Catlin Global Reef record ont photographiées, en collaboration avec l’Institut océanographique de Monaco, du 19 au 21 octobre dernier.
Un travail de titan, qui a nécessité l’utilisation d’un long bras, à l’extrémité duquel est reliée une série d’appareils photos numériques, eux-mêmes branchés à un système de géolocalisation. Toutes les trois secondes, ces appareils ont capturé les panoramas marins à 360 degrés, tandis que les plongeurs vérifiaient en direct les images enregistrées.
Le résultat est spectaculaire. C’est en tout cas ce qu’a affirmé le directeur de l’Institut océanographique de la principauté, Robert Calcagno au quotidien La Croix. «Quand on les compare à des fonds tropicaux comme dans les Caraïbes ou la barrière de corail, on peut craindre que les fonds monégasques paraissent un peu gris. En réalité, c’est très spectaculaire. A Monaco, le relief est très accidenté, avec des grottes et des cathédrales sous-marines, et une flore très riche», a-t-il affirmé. Les 6 000 images panoramiques, réalisées en très haute résolution, permettent d’admirer, entre autres, des fonds préservés, habités par des étoiles et des concombres de mer, ainsi que des mulets ou autres mérous.
Dans un premier temps, ce sont les visiteurs de l’institut qui auront la primeur de ces images, qui seront projetées dans le Google Liquid Galaxy, une salle circulaire équipée de sept écrans, durant les vacances de Noël. Les clichés seront ensuite mis en ligne, afin d’être visibles par tous, début 2014.
Google ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. Son tour du monde sous-marin se poursuivra dans les mois à venir dans la réserve naturelle des Calanques, toujours en Méditerranée, en passant par Port-Cros, puis se rendra à Scandola, en Corse, avant de les traverser pour immortaliser les fonds de Malte, de Grèce puis d’Italie. Les images seront disponibles sur Google Map.

Jenny Saleh

Google Earth s’y met aussi
La dernière version 5.0 de Google Earth 
propose, entre autres surprises, d’explorer 
le monde sous-marin. Pour cette 
modélisation des profondeurs, les équipes de Google ont collaboré pendant deux ans avec des chercheurs, des scientifiques et des 
océanographes. Le résultat, ludique et 
impressionnant, permet de zoomer sur les océans et de découvrir les fonds marins. Attention, les images ne sont pas encore 
disponibles en 3D, mais cela ne saurait tarder.
Pour naviguer, l’internaute peut cliquer sur des icones associées à des «layers», qui 
permettent de visualiser l’évolution de la faune, les zones marines protégées, la 
température à la surface de l’eau, les espèces marines menacées, etc. Les graines 
d’aventuriers pourront même partir à la recherche d’épaves mythiques.
Côté vidéo, Google Earth s’est associé avec des partenaires prestigieux dans ce domaine, comme la BBC, la National Geographic Society, ou encore la Cousteau Society. Plus de 
115 vidéos sont ainsi consultables.

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