Magazine Le Mensuel

Nº 2935 du vendredi 7 février 2014

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3 questions à Ghassan Moukheiber

L’affaire Roula Yaacoub, battue à mort par son époux, a révolté l’opinion publique au lendemain du non-lieu prononcé en faveur du mari pour «insuffisance de preuves» et sa libération «sur base des lois en vigueur». Votre commentaire.
Nous ne pouvons préciser la dimension médicale qu’après l’autopsie. Toutefois, l’autopsie n’est pas la seule preuve à prendre en considération. Il faudrait connaître les raisons exactes du décès et s’il existe des causes directes ou indirectes ou même retardées. Cette affaire sera résolue sur base des preuves médicales.

La loi de la violence contre la femme est toujours devant le Parlement…
L’affaire Roula Yaacoub n’a pas de rapport avec cette loi. S’il est prouvé que les coups assénés à la victime sont la cause directe du décès, ce serait un crime spécifique régi par la loi en vigueur. La loi existe et les parents veulent à tout prix connaître la vérité. L’opinion publique appuie les demandes de la famille. Il n’y a donc aucun laxisme. L’avocat de la famille a interjeté appel. L’affaire sera tranchée. Il faut attendre la décision de la justice.

En attendant, vous ne croyez pas que le vote de la loi sur la violence conjugale peut aider à réduire les abus?
La crise politique actuelle a retardé l’adoption de cette loi par le Parlement. Elle pourra en effet avoir un effet préventif. Si les parents de Roula avaient pu déjà la protéger, ce qui s’est passé n’aurait pas eu lieu. C’est là que réside la culture préventive et c’est là que se situe l’importance de la loi.

Arlette Kassas

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