Magazine Le Mensuel

Nº 2982 du vendredi 2 janvier 2015

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[Copy of] Questions à Mgr Boulos Matar

A l’heure où le dialogue se met en place à plus d’un niveau, quel est le rôle de Bkerké?
Bkerké essaie depuis trois ans d’inciter les leaders maronites à se réunir. La première réunion à Bkerké était très bonne. Il fallait que la situation trouve une solution à l’intérieur même de la communauté. Il y a eu plusieurs réunions consacrées à un accord sur une nouvelle loi électorale. Malheureusement, les choses se sont mal passées. Il y a eu ensuite des réunions concernant la présidence de la République. Les quatre leaders se sont mis d’accord sur un certain mécanisme, mais dès la première séance parlementaire pour les élections présidentielles, l’arrangement convenu n’a pas tenu.

Qu’est-ce qui a changé aujourd’hui?
Depuis sept à huit mois, les circonstances ont changé. Des pressions poussent au dialogue. Le patriarche a encouragé les leaders à se réunir, espérant que la dynamique du dialogue puisse créer une nouvelle situation. Plusieurs d’entre eux pensaient que rien n’empêcherait de rester des mois sans président de la République. Il s’est pourtant avéré que le prix de cette situation est élevé à tous les niveaux, et que ce vide affaiblit le Liban et la confiance dans ce pays.

Le dialogue entre Michel Aoun et Samir Geagea sera-t-il fructueux?
Nous l’espérons, d’autant qu’en parallèle un autre dialogue s’ouvre entre le Hezbollah et le Courant du futur. Certains misaient sur le fait que la solution au Liban est liée à la solution régionale. Mais cette dernière n’est pas pour demain, laisserons-nous le sort du pays dépendre d’un avenir incertain? Le président de la République n’apporte pas des solutions, mais donne une immunité au régime. Il est le gardien de la légalité.

Quel rôle joue le Vatican sur ce plan?
A travers le nonce apostolique et ses contacts avec les différents partis locaux, comme à travers les contacts avec les grands pays concernés, le Vatican joue un rôle important dans la sauvegarde de la formule libanaise.

Avec l’avènement d’une nouvelle année, êtes-vous optimiste?
L’optimisme est un devoir. Nous maintenons notre optimisme et nous espérons fortement que les jours à venir seront meilleurs.

Arlette Kassas

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