Alors que l’affaire des otages étrangers au Liban prend fin le 5 mai 1988 par la libération de Roger Auque, Marcel Carton, Georges Hansen, Jean-Paul Kauffmann et Jean-Louis Normandin, Michel Seurat, lui, ne fait pas partie du lot. Le 5 mars 1986, les ravisseurs avaient annoncé «l’exécution du chercheur espion spécialisé Michel Seurat». Son corps ne sera jamais retrouvé.
Le 22 mai 1985, le chercheur français Michel Seurat est enlevé sur la route de l’Aéroport de Beyrouth ainsi que le journaliste Jean-Paul Kauffmann. Plus tard, ce dernier est libéré. L’opération est revendiquée par le Jihad islamique qui exige de la France de cesser d’apporter son aide à l’Irak, en guerre contre l’Iran.
Plainte contre X Le 22 mai 2002, Mme Seurat porte plainte contre X pour «enlèvement et séquestration aggravés en relation avec une entreprise terroriste». Elle rappelle également que, selon le témoignage de deux autres ex-otages français, Jean-Paul Kauffmann et Marcel Carton, son mari avait été détenu avec des otages américains dont les commanditaires des rapts ont été identifiés et condamnés.
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Quand les Forces de sécurité intérieure libanaises ont retrouvé le corps de Michel, sa dépouille était enveloppée dans un lainage demeuré intact.
Comment est-ce possible que ce drap soit resté en bon état, alors que Michel reposait depuis vingt ans dans une zone humide près de la mer, non loin de l’aéroport au sud de Beyrouth?». Elle ajoute: «Il y a l’Iran, certes, mais il y a aussi des Libanais. Et qu’on ne vienne pas me dire qu’on ne les connaît pas; ils siègent au Parlement».
Un spécialiste de la Syrie Michel Seurat, grand spécialiste de la Syrie, est né en 1947 à Bizerte en Tunisie. Il s’est installé à Beyrouth en 1971. Il est recruté, en 1981, par le CNRS, en poste à Beyrouth au Centre d’études et de recherches sur le Moyen-Orient contemporain (Cermoc). Il déménagea la bibliothèque Cermoc en pleine invasion de Beyrouth par l’armée israélienne durant l’été 1982. Il avait publié en 1983 un ouvrage sur les Frères musulmans en collaboration avec Olivier Carré.
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