Dr. Seuss’ The Lorax 3D
Un conte coloré
Après le très amusant Despicable me, les férus d’animation attendaient la nouvelle création des studios Illumination Entertainement. Dr. Seuss’ The Lorax 3D
sort dans les salles libanaises. Le succès semble assuré. A l’issue de sa
seconde semaine d’exploitation, The Loraxa conservé la tête du box-office américain avec 39,1 millions de dollars de recette. Film gai, coloré et enjoué, il ravira à coup sûr les enfants. Et les adultes aussi.
Bienvenue à Thneed-Ville. Il fait tellement bon y vivre. Du moins en apparence. Tout est coloré, tout est paisible, tous les services sont offerts, rien ne manque aux habitants. Même l’absence de végétation, d’arbres, d’arbustes, de gazon… est comblée par une foultitude d’artifices. Même l’air vicié, manque de végétation oblige, ne semble pas déranger les habitants. Puisqu’ils peuvent acheter de l’air… en bouteille! Du O’Hare Air, une entreprise qui appartient au maire de la ville, le richissime O’Hare. Au fait, il tient tout Thneed-Ville sous son emprise, contrôlant les besoins de ses concitoyens, équipant chaque coin de rue de caméra de surveillance. Le spectateur plonge, émerveillé, dans cette ville qui présente tellement de points de ressemblance avec l’univers créé dans The Truman show.
Au cœur de Thneed-Ville, vit Ted, un jeune garçon de 12 ans que rien ne prédestinait à un avenir de héros… à part l’amour qu’il voue à sa jeune voisine Audrey. Il se décide à réaliser le rêve de cette dernière: apporter un vrai arbre, l’un de ces Truffula qui peuplaient jadis Thneed-Ville. L’aventure conduit Ted en dehors des limites de la ville, auprès du Once-Ler, celui-là même qui est la cause de la décimation de la végétation. Mais l’espoir existe toujours. Il reste une graine de Truffula à planter. Ted pourra-t-il susciter l’intérêt et l’aide des habitants? Les aventures s’imbriquent, l’histoire de Ted croise celle du Once-Ler, celle du Lorax, créature extraordinaire, gardien des arbres.
L’espoir de la nouvelle génération
Véritable plaisir visuel, The Loraxabonde de trouvailles délicieuses, comme ces guimauves qui semblent pleuvoir du ciel telles des flocons de neige, ou ces arbres artificiels faits de matière plastique. Les paysages qui s’enchaînent enclenchent l’émerveillement, quand d’un coup, le regard accroche une forêt peuplée d’arbres Truffula, aussi fantastiques que leurs noms. L’un des points fort et divertissants du film réside dans la cascade de personnages fantasques et attachants qu’il met en scène. A commencer par le Lorax: petite créature orange, velue, à la longue moustache et au regard transperçant. Mais il y a aussi des petits oursons qui tiennent plus de peluches, des poissons dansants, des volatiles décapants et un âne nonchalant. De quoi garantir l’émotion et le sourire. Avec ses personnages hauts en couleurs, aux traits géométriques, bedonnants ou longilignes, The Loraxnous introduit dans un univers sympathique, où les méchants sont nécessairement méchants, et les bons, malgré leurs faiblesses, peuvent toujours se racheter. L’attrait des personnages est renforcé par le casting des voix: Danny DeVito (Lorax), Zac Efron (Ted), Taylor Swift (Audrey), Betty White (grand-mère Norma), Ed Helms (Once-Ler), Robb Riggle (O’Hare)…
Leurs acrobaties et numéros musicaux sont merveilleusement rendus à l’écran par un déploiement de couleurs vives et chatoyantes et une utilisation très judicieuse de la 3D. Chose assez rare dans l’univers de l’animation où la technologie de pointe ne sert souvent qu’à en mettre plein la vue, inutilement. The Loraxprésente également une autre différence par rapport à d’autres films d’animation: les chansons ne constituent pas un temps suspendu en dehors de l’histoire, mais elles s’y intègrent si bien qu’elles ne font que compléter le récit, malgré les textes légèrement lénifiants. The Loraxest un long métrage vivifiant et charmant dont la portée et le message écologiques ne peuvent qu’attendrir. Destiné à toute la famille. Nayla Rached
Circuits Empire et Planète – Grand Cinemas – Kaslik.