Le parti Kataëb se distingue depuis quelque temps par ses prises de position. Dans quel cadre se place-t-il?
Le dossier interne libanais est tributaire de tout développement régional. Le gouvernement a été formé à la suite d’un coup d’Etat, avec un parachute
syro-iranien. L’influence du Hezbollah est claire dans ce gouvernement. Vu les développements internes, les incidents de Tripoli et la dégradation totale sur les plans politique, sécuritaire, économique et social, il était normal que nous répondions à l’appel au dialogue lancé par le président de la République.
On constate également une certaine ouverture interne du parti…
C’est normal. Ce qui nous importe c’est de renforcer l’idée de l’Etat, de soutenir le rôle de l’Armée libanaise et de ramener les armes du Hezbollah au sein de l’armée dans le cadre d’une stratégie de défense ou de toute autre formule ou appellation. La participation au dialogue a pour but de faire que toutes les armes soient entre les mains de l’Etat et de l’Armée libanaise. La prochaine réunion du dialogue devra se pencher sur cette question.
Croyez-vous que vos positions actuelles pourraient contribuer à faire avancer les choses dans ce domaine?
Notre parti prône le dialogue depuis toujours. Quels que soient les développements en Syrie, nous devons dialoguer. Notre ambition est d’en finir avec tous les problèmes, de faire briller le vrai visage du Liban, celui de la vie en commun et de consolider les acquis de la révolution du Cèdre en renforçant les institutions de l’Etat. Arlette Kassas