Magazine Le Mensuel

Nº 2851 du vendredi 29 juin 2012

3 questions à...

Trois questions à Daï el-Islam Chahal Fondateur du courant salafiste

Dans quel contexte placez-vous les derniers incidents sécuritaires, surtout à Tripoli?
Je les place dans le contexte des événements libanais liés aux développements en Syrie et dans la région ainsi que dans le cadre du plan qui consiste à transposer la crise syrienne sur la scène libanaise, pour le compte du régime de Damas. Chaque partie essaie d’améliorer ses conditions et ses positions autour de la table du dialogue.

Existe-t-il un froid entre l’Armée libanaise et les sunnites?
Certains profitent de la situation pour entraîner l’armée dans des positions qui lui nuisent, et pour provoquer des comportements négatifs que les sunnites jugent au profit d’une équipe déterminée. L’armée a besoin d’un redressement de la situation car il est clair qu’une équipe y a la mainmise et, par conséquent, ne jouit pas de la neutralité qui devrait la caractériser. Il existe une crise de confiance entre eux, ce qui nuit au pays.

Qu’en est-il des événements dans les camps palestiniens?
Ils se situent dans le même cadre. L’équipe la plus forte sur le terrain essaie de renforcer sa mainmise sur le Liban et combat les autres à travers un plan bien déterminé: provoquer un conflit entre les sunnites, tantôt au nom de la Résistance, tantôt au nom de l’unité musulmane, en distribuant les armes, et en payant de l’argent. Ensuite en compromettant la relation entre l’armée et les sunnites à Tripoli et au Akkar. Et, enfin, en utilisant la carte des camps palestiniens.

Arlette Kassas

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