En été, à cause de la chaleur et de ce je ne sais quoi qui flotte dans l’air, les contraintes professionnelles prennent de l’ampleur et il arrive parfois, voire souvent, que nous nous réveillons le matin avec des envies de paresse et un sentiment de mal-être qui nous étreint le cœur. Des conseils pour aller au bureau le cœur léger et les sens en fête.
Les solutions prônées par les sociétés et compagnies concernent plutôt l’horaire qui souvent devient plus souple. On rentre plus tôt chez soi. Mais la balle est aussi dans votre camp. Au lieu de considérer ce mal-être saisonnier comme une fatalité, voyez comment vous pouvez trouver les formules qui vous conviennent pour mieux supporter de rester enfermé alors que dehors le soleil brille.
Avouez votre mal-être sans peur ni honte
Certes, dans nos sociétés qui prônent l’épanouissement, le travail est envisagé comme l’une des clés de la réalisation personnelle. Avouer donc qu’en été, il devient particulièrement source d’ennui ou pire, de souffrance, va à l’encontre de ce discours dominant. On essaie alors de garder le sourire et de faire comme si tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes. Mauvaise idée, disent les spécialistes de la psychologie, puisqu’une émotion négative contrainte et non exprimée est forcément dangereuse. Tôt ou tard, elle trouvera un moyen de se manifester, souvent en entraînant des troubles de l’humeur, ce qui engendrera des réactions exacerbées et inadaptées ou des troubles et des douleurs physiques. On devient d’humeur massacrante. Il suffit d’un petit rien pour se mettre hors de soi. Au bureau, on accumule inconsciemment les bévues, question de se venger de ce patron qui force la main de son subordonné alors qu’on n’a que des envies de sieste ou de farniente. Osez donc vous exprimer. Osez avouer que vous avez du mal avec votre job et laissez tomber le masque que vous vous forcez à porter. «Les employés qui expriment leurs véritables sentiments, affirme Ursula Hess, psychologue canadienne, jouissent d’une meilleure santé, ont un sentiment de réalisation personnelle plus fort, et, au final, sont plus attachés à leur travail».
Ne vous isolez pas, vos collègues sont là
Bouder dans son coin ne sert strictement à rien. Se plaindre à soi-même risque de nous conduire à ruminer en boucle nos pensées négatives, sans parvenir à trouver une solution appropriée. Puisque les collègues sont embarqués dans la même galère et ressentent, pour la plupart, du moins les mêmes «symptômes», confrontez votre point de vue au leur et essayez ensemble de voir comment appréhender la situation et comment convaincre votre patron de vous accorder, pendant ces deux mois d’été, des privilèges qui se répercuteront sur votre rendement. Des cadences de travail infernales par exemple, quand l’organisme est plus lent du fait de la chaleur et de l’air estival qui contribuent à vous rendre encore plus nerveux, encore plus stressé et, de ce fait, moins productif. Trouvez donc des alliés sur qui vous appuyer pour tenter d’améliorer votre sort collectif et déléguez l’un des vôtres qui synthétisera toutes les doléances au «big boss» en lui proposant une solution qui conviendra à tous.
Les divers moyens de relaxation
Les pauses de relaxation ont prouvé leur efficacité au travail. Cette technique, une fois bien maîtrisée, vous permet de neutraliser le stress. Elle entraîne, par ailleurs, une cascade de réactions bénéfiques à tout le système nerveux. Comment procéder? On s’installe dans son bureau. On ferme la porte pour ne pas être dérangé. Il est important d’être dans une position confortable, bien calé dans son fauteuil. On se fixe un objectif de plaisir en se concentrant sur une vision agréable. La respiration devient alors le point de départ de la relaxation. Inspirez profondément du nez au maximum de vos possibilités en gonflant bien le ventre, puis laissez sortir l’air par la bouche comme si vous vouliez éteindre une bougie. Votre rythme respiratoire doit être stable. Focalisez-vous dessus comme si rien d’autre n’existait. A faire une dizaine de fois de suite très vite. Un bien-être vous envahira. Pour gérer les montées de stress, les spécialistes recommandent d’avoir recours à des stratégies d’ajustement, comme malaxer une balle en caoutchouc, froisser vivement un papier, faire d’amples mouvements avec les bras, donner des coups de pied dans une boîte vide… Egalement conseillé, une petite pause sieste sur son fauteuil, question de renouveler son énergie. Une petite tablette de chocolat à garder à portée de main est aussi recommandée. Rien de tel pour booster votre humeur et faire remonter votre moral.
Trouvez votre plaisir dans d’autres secteurs
En profitant des vacances d’été pour nous offrir de petits plaisirs, nous faisons inévitablement baisser la tension que le travail impose à notre existence. Un coach privé pendant deux mois, question de redessiner sa silhouette. N’importe quelle activité sportive est bénéfique du fait que le système nerveux se met au service de l’activité physique et non intellectuelle. Un week-end à la mer ou à la montagne, question de se ressourcer et de se renouveler. Découvrez par exemple la route du vin et dégustez les meilleurs crus libanais. Partez à la découverte de ces centres de loisirs disséminés aux quatre coins du pays, des petits restaurants de charme, des régions que vous n’avez jamais eu l’idée de visiter… Et puis, il n’y a rien de tel qu’un bon massage pour chasser les tensions et libérer le corps de ses énergies négatives. Une journée passée dans un SPA est source de détente aussi. Le rire comme antidote est conseillé. Selon les spécialistes, non seulement il chasse les idées noires, mais il entraîne la sécrétion de morphines naturelles qui ont des vertus antistress indiscutables et durables. Avoir des relations sexuelles régulières contribuerait aussi au bien-être et à la détente, à condition d’apprendre à se décontracter et à chasser les idées parasites qui empêchent la détente nécessaire.
Danièle Gergès
Des méfaits du stress
Il est impératif de lutter contre les effets du stress généré par trop de pression au bureau, surtout en été, quand l’organisme est plutôt lent, alors que le travail ne fait que s’accumuler. Sachez que le stress provoque:
-Des troubles nocifs à la santé et au bien-être en général, comme la boulimie: certaines personnes ont tendance à manger pour calmer leurs angoisses.
-Des maladies cardiovasculaires: le stress pousse le corps à sécréter une matière qui entraîne une vasoconstriction et, par conséquent, un possible infarctus ou des accidents vasculaires.
-Des ulcères de l’estomac, des maux de tête, de l’insomnie, des douleurs dorsales…
Le stress diminue la combativité de notre organisme face aux microbes ou à la multiplication anarchique des cellules d’où risque de cancers… Il peut aussi perturber le sexe. En effet, la femme prise dans un engrenage de fatigue permanente et d’énervement dus au surmenage fait un blocage total à toute sollicitation. L’homme stressé sécrète de l’adrénaline en grande quantité, ce qui agit comme un frein. Muré dans son anxiété, il ne répondra à aucune stimulation.