Des développements explosifs sont venus s’ajouter à l’affaire des journaliers de l’électricité du Liban ((EDL). De violents affrontements ont eu lieu aux alentours du siège de l’EDL. Des manifestants venus «libérer l’institution des journaliers qui portent atteinte à son bon fonctionnement» se sont opposés aux journaliers qui avaient annoncé le début d’une grève de la faim et bloqué toutes les activités de l’EDL. Les journaliers qui demandent à être cadrés dans l’EDL réclament aussi le paiement de leurs salaires de mai et juin.
Le directeur général de l’EDL, Kamal Hayek, a été catégorique: «L’EDL va s’effondrer si les journaliers ne mettent pas immédiatement fin à leur mouvement de protestation». Mais son cri n’a pas trouvé écho. Il y a quelques jours, la direction de l’EDL avait invité les percepteurs à verser dans les caisses de l’EDL les montants des factures perçues qu’ils gardent par-devers eux, depuis le début du mouvement de contestation, et dont le montant est évalué à plus d’un milliard de livres. Elle a par ailleurs averti ses abonnés que la poursuite du mouvement de contestation des journaliers pourrait la contraindre à émettre «deux factures ou plus» en même temps, et à les répéter au besoin, pour compenser le retard dans la perception provoqué par le mouvement de contestation. En attendant, quel sera le sort du projet de loi, approuvé début juillet au Parlement, permettant de cadrer les journaliers au sein de l’EDL, qui avait suscité de vives réactions? Sera-t-il rejeté par le président de la République ou appliqué? Affaire à suivre.