Prévisions électorales d’un ex-ministre chiite, quelques jours après une visite à Damas. «Une grande confusion régnera sur la situation interne dans le pays, lorsque sera annoncée la date des prochaines législatives», a-t-il avancé, écartant un ajournement de cette échéance. Il a ajouté: «Si le gouvernement est maintenu, les élections auront lieu, tout report pourrait paralyser le régime politique dans son ensemble». Cet ex-ministre, qui entretient d’excellentes relations avec le Hezbollah, suggère qu’en cas de chute du gouvernement pour des raisons locales ou extérieures, «il sera possible de mettre sur pied un cabinet neutre qui s’attellera aux préparatifs du rendez-vous électoral que tous les acteurs souhaitent organiser à temps et selon des normes internationales acceptables». Côté loi électorale, l’ex-responsable croit savoir que «le nouveau projet ne sera pas entériné par le Parlement, parce que le Conseil des ministres a tardé à l’adopter, et qu’il existe des parties qui le contestent implicitement. Walid Joumblatt n’est pas seul dans cette arène, même s’il a été le seul à proclamer haut et fort son opposition au projet. L’application de la proportionnelle ne signifie pas non plus le recul d’un camp et l’avancée de l’autre. Les résultats seront différents dans chaque circonscription. Par ailleurs, si le Hezbollah s’abstient de répondre à Walid Joumblatt, c’est pour ne pas lui donner un prétexte de quitter le gouvernement et d’entraîner le pays dans le vide… jusqu’aux élections», poursuit l’analyste.