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Nº 2859 du vendredi 24 août 2012

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Offres multiples et alléchantes. Financer des besoins… et des caprices

Les prêts à la consommation confirment chaque année leur croissance. Ce produit bancaire est devenu un incontournable pour les particuliers libanais qui souhaitent acquérir des biens et services comme tout un chacun, alors que leurs salaires ne le permettent pas.

Qu’il s’agisse d’acquérir de nouveaux meubles pour leur intérieur, de s’offrir un voyage à deux sous le soleil des Tropiques ou tout simplement de se procurer la dernière version d’un matériel High-tech dernier cri, les Libanais peuvent compter sur les prêts à la consommation proposés de plus en plus comme la solution à tous les problèmes par les banques.
Frileux il y a encore quelque temps, les clients libanais n’hésitent plus aujourd’hui à succomber aux multiples offres alléchantes de leurs établissements bancaires. D’autant que vu la faible évolution de salaires —quand elle n’est pas inexistante—, couplée à la hausse du niveau de vie ces derniers mois, le recours à un prêt bancaire semble inévitable. Les Libanais aiment consommer et être à la page, d’où leur intérêt et leur attirance pour ce type de produit.
Du côté des banques, elles proposent toutes aujourd’hui des produits bancaires destinés à accompagner les besoins de leurs clients. Les prêts à la consommation sont destinés à financer une dépense non professionnelle autre que l’acquisition d’un bien immobilier, comme une automobile, des produits électroménagers, des meubles, des voyages, des services particuliers, ou même ces dernières années, des opérations de chirurgie esthétique.

Tendance haussière
La tendance haussière du crédit à la consommation se confirme d’année en année et s’impose désormais comme un outil indispensable à qui désire maintenir son niveau de vie. La profusion des offres bancaires incite elle aussi les ménages libanais à franchir le pas, voire à souscrire de plus en plus ce type de prêts. Avec un risque certain, celui du surendettement des ménages. A ce sujet, la plupart des banques interrogées dans le cadre de ce dossier assurent vérifier par le biais de la Banque du Liban, bien sûr, mais aussi via d’autres organismes, la solidité des dossiers de chaque client, avant de lui octroyer un prêt. Pour les banques en effet, la somme empruntée par le client ne peut excéder les 33% de son salaire.
Par ailleurs, avant d’engager toute procédure sérieuse en cas de non paiement des échéances, les banques tentent d’être conciliantes dans la plupart des cas, et de trouver une solution conjointe avec le mauvais payeur.
D’un point de vue macroéconomique, l’un des principaux avantages de ce type de crédit est d’encourager la consommation tout en soutenant la croissance économique nationale, et par conséquent l’emploi.
Mais attention, car le crédit à la consommation est aussi d’un coût élevé pour les clients emprunteurs. Les taux d’intérêt accordés sont souvent élevés pour ce type de prêts, et les sommes doivent être remboursées dans des délais relativement courts.  
Selon le site de Vertone, un blog du marketing et de la relation au client qui a mené une étude sur le sujet au Liban, «le taux moyen en 2010 pour un crédit octroyé en L.L. était de 8,34 % contre 7,08 % pour un prêt en dollars. Quant à la durée moyenne du prêt à la consommation, celle-ci varie entre 3 et 4 ans». Aujourd’hui, le marché du crédit à la consommation au Liban propose des offres de niche variées et originales ciblant des besoins ponctuels (voyage, mariage, high-tech, etc.). Mais cette multiplicité des produits comporte un risque pour Vertone. «En rendant (les prêts à la consommation) indispensable(s) à la vie des ménages ou en séduisant ces derniers par des offres encore plus ciblées, les banques risquent dans certains cas de transformer le crédit à la consommation en un piège inexorable pour eux».
Le risque maximum pour la banque, comme pour le client d’ailleurs, réside dans le fait de ne pas pouvoir rembourser la somme octroyée, quel que soit son montant.
Avec des conséquences plus ou moins graves. Pour la banque, il s’agira bien évidemment de la perte du montant du prêt octroyé à son client. Pour le client, le fait de se retrouver en situation d’impayé ou de défaut de paiement de ses mensualités peut induire des conséquences qui se répercuteront sur l’ensemble de la famille. Dans des cas où les échéances ne peuvent pas du tout être respectées et acquittées, le mauvais payeur encourt en effet des poursuites judiciaires, accompagnées de saisies de ses biens mobiliers ou immobiliers selon ce qu’il possède. Mais aussi, il verra se fermer toute opportunité de contracter un nouveau prêt à l’avenir, même s’il parvient finalement à s’acquitter des sommes dues. Quant à la relation client-banque, elle souffrira à l’avenir d’une absence de confiance.
Toutefois, avant d’arriver à de tels extrêmes, les banques tentent généralement de trouver des solutions à l’amiable avec leurs débiteurs. Si l’emprunteur ne peut plus, pour une raison indépendante de sa volonté, comme une maladie, une hospitalisation, ou la perte de son emploi et donc de son revenu, s’acquitter de ses échéances de remboursement, les établissements bancaires peuvent, dans un premier temps, rééchelonner le crédit par exemple. Autres options envisageables, la renégociation des taux d’intérêt de départ, ou encore l’octroi de délai supplémentaire pour le remboursement.
Si les banques peuvent se montrer compréhensives selon la situation du client, ce dernier doit lui aussi prendre conscience de ses responsabilités. Car les risques diffèrent en fonction du type de prêt contracté (voir encadré).
Pour pallier à la dimension risque, les banques libanaises s’appuient notamment sur la Centrale des risques qui dépend de la Banque du Liban. Cet organisme archive tous les crédits de plus de 4000 dollars octroyés par les établissements financiers. Une banque de données utiles pour les banques qui peuvent ainsi contrôler les encours des clients emprunteurs et éviter ainsi l’accumulation de prêts dans diverses banques. Mais les petits crédits inférieurs à 4000 dollars ne sont pas référencés, ce qui induit pour les banques une prise de risque supplémentaire. D’autant que le client peut se retrouver surendetté très rapidement, (quand le taux d’endettement est supérieur au tiers de son salaire), les banques ne pouvant contrôler ces sommes-là.
A ce risque s’ajoute celui des prêts octroyés par de nombreux magasins d’électroménagers ou de mobilier, qui proposent à leurs clients des facilités de paiement, sans passer par les banques. Ni les établissements bancaires ni la BDL n’ont les moyens de vérifier les prêts octroyés dans ces magasins.
Ce manque de transparence pèse sur le marché du crédit à la consommation et pourrait donner lieu à des situations inquiétantes pour les ménages libanais dans quelques années. Jenny Saleh

Différents types de crédit
-Le crédit affecté avec gage: crédit attitré à l’achat d’un bien particulier (électroménager, auto,…) avec la mise à disposition d’un gage en cas de défaut de paiement. Un tel type de crédit limite fortement le risque pour la banque et le client qui se retrouve limité dans l’utilisation du crédit.
-Le crédit affecté sans gage: crédit attitré à l’achat d’un bien particulier sans garantie particulière pour la banque. Le client est toujours limité dans l’utilisation de son crédit, mais le risque pour la banque est plus important qu’en présence de gage puisqu’elle ne possède pas de garantie.
-Le crédit non affecté: il s’agit d’une avance de fonds octroyée aux clients pour un usage libre. La banque n’a pas vraiment le moyen de contrôler l’utilisation du crédit et ne possède pas de gage en contrepartie. Selon le montant du prêt, le risque est donc plus ou moins élevé pour la banque comme pour le client.
-Le crédit revolving: ce type de crédit est le plus risqué aux yeux des banquiers et des clients. Il s’agit d’une avance de fonds renouvelable: dès lors que le client commence à rembourser son prêt, il peut le réutiliser dans la limite d’un montant maximum octroyé disponible. Bémol: la banque ne peut absolument pas contrôler les dépenses effectuées et l’absence de gage rend ce type de crédit très risqué. Cela dit, le coût du risque est inclus dans le taux d’intérêt du crédit revolving qui est toujours plus élevé que pour un crédit affecté ou non affecté.

 


Bank Audi
Répondre à des besoins spécifiques

Afin de répondre aux multiples besoins d’une clientèle diversifiée, Bank Audi propose un éventail de prêts adaptés aux exigences de chaque client. A côté des prêts logement en livres libanaises et dollars américains, la banque propose le prêt auto en dollars, qui se caractérise par son accessibilité à tous les clients. Les prêts personnels en livres libanaises et dollars américains représentent la solution simple pour concrétiser un projet ou un besoin sans que le client n’ait à attendre ou à puiser dans son épargne. Enfin, les prêts technologiques en dollars s’adressent à tous les fans de technologie à la recherche du dernier modèle d’ordinateur, écran plat (LCD ou LED), tablette, caméra ou Smartphone.
Les prêts personnels ont par ailleurs plusieurs utilités, surtout que les banques offrent des conditions assez compétitives. Les Libanais sont aujourd’hui conscients que les banques sont en compétition régulière et qu’il leur est donc possible d’opter pour les meilleures conditions sur le marché.
Pour accroître sa part de marché, la stratégie de la Banque repose sur plusieurs piliers essentiels comme assurer un service de qualité à la clientèle et répondre à ses besoins spécifiques avec des prêts adaptés. Cette stratégie se révèle efficace, puisque la base clientèle progresse à un rythme soutenu et que l’évolution des mentalités a favorisé la demande, expliquant une importante croissance des prêts logement, auto et personnels.
Toute personne résidant au Liban, qui est employée ou qui pratique une profession libérale, peut formuler une demande de prêt personnel dans le respect de certaines conditions, dont essentiellement avoir un revenu fixe et avoir au plus 65 ans au terme du prêt, ainsi qu’une expérience professionnelle minimale d’1 an.
En ce qui concerne le prêt auto, le client doit fournir des documents officiels: carte d’identité, permis de conduire et attestation de salaire ou relevé de compte en fonction de son statut professionnel.

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