Vous avez sévèrement critiqué la politique de dissociation adoptée par le gouvernement …
En politique, rien ne justifie la dissociation. Une décision doit être prise et la responsabilité assumée. Pas de politique et pas de décision? C’est la pire chose qui puisse arriver et la pire image que la classe au pouvoir présente d’elle-même. Une situation urgente menace notre sécurité, notre administration, notre économie et la politique de l’autruche ne sert à rien. Il faut protéger le peuple, la neutralité est actuellement la pire des choses qu’on puisse adopter. Elle a des répercussions directes sur tout: la sécurité, la justice, les nominations, l’armée, etc…
Pourtant, vous faites partie de ce gouvernement et vous avez la parole en Conseil des ministres…
Nous avons essayé de changer les choses, malheureusement, une mentalité prévaut et laisse les choses en suspens. Il est de notoriété publique que le général Michel Aoun, ainsi que les députés et les ministres du CPL protestent contre cette politique qui n’existe pas dans la science de l’administration.
Cela veut-il dire que vous seriez enclin à quitter le gouvernement?
Certains attendent l’occasion pour sortir de ce gouvernement. La décision viendra de l’étranger. Pour nous, malgré notre mécontentement, la priorité est à la stabilité du pays. Que se passera-t-il si le gouvernement venait à chuter?
Arlette Kassas