Le mois de septembre sera celui des comptes à rendre au gouvernement par les opérateurs dans plus d’un secteur, notamment celui des télécoms et du pétrole. Des rapports techniques dans les deux secteurs devraient être présentés par les consultants agréés aux ministres de tutelle, afin que ces derniers puissent faire progresser des dossiers vitaux pour le renflouement du Trésor et le bien-être des citoyens.
Sept mois après la signature des accords de gestion de la téléphonie mobile entre le ministère des Télécoms et les deux opérateurs du cellulaire, une réunion d’évaluation de leurs prestations de services se tiendra au cours de septembre. A la suite de cette réunion, le ministre des Télécoms, Nicolas Sehnaoui, rendra publiques les conclusions. Selon les données disponibles pour le moment, l’évaluation du niveau des services ne serait pas en faveur des opérateurs. Les coupures des communications en pleine conversation téléphonique sur le réseau mobile sont toujours la règle. Ceci dit, conformément aux dispositions des accords d’exploitation signés entre les parties, il existe un article qui rend un pourcentage flottant des bénéfices fixes des opérateurs tributaires d’améliorations d’ordre technique bien définies qu’ils auraient effectués sur le réseau. C’est dans l’intérêt des sociétés que les objectifs fixés dans les contrats soient atteints le plus rapidement possible et de la manière la plus appropriée. Une des dispositions des accords de gestion intitulée «le projet d’amélioration de la qualité» stipule qu’à la fin du mois d’août, chacun des opérateurs devraient avoir installé 140 stations d’émission dans différentes régions du pays, alors que 60 autres seraient implantées avant fin décembre 2012. Le plan directeur portant sur la modernisation technique du réseau indique clairement que les opérateurs ont l’obligation d’installer 400 stations d’émission, l’achat d’équipements pour le renforcement de la diffusion (Repeaters) en plus de l’acquisition de 20 stations d’émission mobiles pour les cas d’urgence. Quant à la société Sodetel, qui a obtenu une licence pour l’implantation du service internet +3G, sa période expérimentale n’a pas été concluante. Le réseau sur lequel elle est censée opérer est saturé en termes de pressions d’utilisation. Ce qui a rendu sa mission quasiment impossible de fournir à toutes les régions libanaises le service +3G. Pour rappel, une étude de la Banque mondiale a montré que 80% des familles au Liban avaient en 2010 un téléphone portable contre 50% en 2005, alors que le taux d’abonnement des individus à la téléphonie mobile était de 68% contre 25% en 2005.
Au niveau du secteur pétrolier, les dés, du moins au niveau technique, devraient être jetés pendant le mois en cours. Dolphin Geophysical et Spectrum Energy & Information Technology, les deux compagnies agréées pour entreprendre des études sismiques en trois dimensions, soumettraient leurs études au ministre de l’Energie. Ces études devraient fournir des informations avancées sur le potentiel des nappes de pétrole et de gaz qui se trouvent tout au long du littoral libanais. Par ailleurs, «The United States Geological Survey» (USGS) a estimé que le bassin du Levant possède un potentiel de 1,7 milliard de barils de pétrole récupérables, et une moyenne de 122 billions de pieds cubes de gaz récupérables. Il s’étend sur un littoral d’une superficie de 83000 kilomètres carrés appartenant au Liban, à la Syrie, à Chypre et à Israël. Les données des deux compagnies agréées devraient permettre au gouvernement d’achever la formation de l’Autorité de régulation du pétrole pour entamer en une deuxième phase le lancement de l’appel d’offres pour l’exploration des ressources pétrolières. Un pas difficile à franchir par les responsables en pleine année électorale.
Nº 2861 du vendredi 7 septembre 2012
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