Le nouveau courant salafiste radical séduit de plus en plus les milieux populaires et la classe moyenne sunnite. Le rapport diplomatique qui fait ces révélations ajoute que la formation du Comité des Ulémas musulmans du Liban est une preuve patente de la mise sur pied d’une instance idéologique et politique liée à ce courant dont les adeptes sont de plus en plus nombreux. Ce courant extrémiste qui considère que les chiites et les communautés non musulmanes sont hérétiques commence à gagner du terrain au détriment du Moustaqbal et de la Jama’a islamya. Les nouveaux «wahhabites», toujours d’après le rapport, vont bientôt occuper des sièges au Parlement, vu qu’ils se préparent à désigner leurs candidats aux prochaines législatives. Parmi les plus connus: le cheikh Hassan Katerji, président d’une association islamiste active à Beyrouth et le cheikh Zayed Bakar au Akkar. Ce courant qui s’est engagé dans la stratégie de soutien à l’opposition syrienne armée à partir du Liban, a acquis une aide logistique, financière et médiatique de la part des pays du Golfe, de la Turquie et de l’Europe.