Dès sa descente de l’avion, le vendredi 14 septembre à 13h45, l’homme en blanc a un programme concocté à la minute près. Les services d’ordre sont fin prêts. Ne restaient plus, il y a 48 heures, que les derniers finissages avant le jour J.
L’excitation est presque palpable dans la voix avenante du Père Marwan Tabet, coordinateur de la visite historique du pape Benoît XVI au Liban. Les aiguilles tournent, et tout doit être impeccablement mis en place pour que le Liban reçoive comme il se doit le Saint-Père.
D’exceptionnelles mesures de sécurité seront mises à exécution dès avant l’arrivée de Benoît XVI à Beyrouth, et cela non seulement en raison de l’importance de la personnalité reçue, mais aussi, certainement, à cause de la situation politique précaire au Liban et dans la région.
Eviter les bouchons
Sur le tarmac de l’aéroport de Beyrouth, une cérémonie d’accueil est prévue pour le pape, qui se dirigera ensuite directement à la basilique Saint-Paul à Harissa pour signer l’Exhortation apostolique. Dès le lendemain, le programme est bien chargé, et les Libanais auront la possibilité d’apercevoir le pape, soit lors de sa réunion avec les jeunes à Bkerké, soit lors de la messe en plein air prévue sur la façade maritime de Beyrouth.
Le dimanche en particulier sera l’objet de mesures particulièrement strictes, pour éviter aux citoyens désireux d’assister à la messe les bouchons sur les autoroutes et les mauvaises surprises à l’arrivée.
Il y aura pour les fidèles deux possibilités de transport jusqu’au site où se tiendra la messe, la première étant vivement recommandée par les organisateurs.
Le premier moyen possible est de faire appel à la municipalité ou à la paroisse et de rejoindre le groupe qui démarre de là. Cela évitera que chaque personne se déplace avec sa propre voiture, créant des embouteillages et rendant difficile, voire impossible, de garer son véhicule. Les bus affrétés pour le transport des fidèles ont un itinéraire bien précis, que les chauffeurs doivent suivre, encore une fois pour éviter l’effet entonnoir. Ainsi, tous les bus ne prendront pas forcement la même route pour arriver à Beyrouth. Pour chaque région libanaise, différents itinéraires ont été dessinés, et tous les chauffeurs ont été dûment briefés.
La deuxième option reste l’emprunt de son propre véhicule pour accéder au front de mer beyrouthin. Autant que les fidèles soient prévenus à l’avance: il leur sera pratiquement impossible de se garer à proximité du lieu où le pape Benoît XVI doit prononcer la messe. Presque tous les parkings de Jbeil à Beyrouth ont été loués pour les bus ou pour les navettes.
Ainsi, si l’on a décidé de prendre sa voiture, il faudra s’arrêter et la placer dans un des parkings adjacents aux stations des navettes. A cet effet, 125 bus sont chargés de faire la navette le long de sept stations qui seront signalées au public. Dans chaque bus, il y aura un scout du Liban chargé de vérifier le bon fonctionnement du travail, les places encore disponibles, l’itinéraire, etc.
Normalement donc, si les Libanais se contentent de suivre les directives prévues pour le jour J, ils pourront, en grand nombre, assister à une messe historique ce dimanche, au cœur d’un Beyrouth fièrement reconstruit.
Le pape quittera Beyrouth dimanche soir à 19h00; il sera accompagné jusqu’à Rome sur un vol MEA, par l’émissaire du président de la République, le général Georges Khoury, ambassadeur du Liban auprès du Vatican.
Joumana Nahas
Rencontre avec les jeunes
Le pape Benoît XVI ira à la rencontre de la jeunesse libanaise le samedi 15 septembre à 18h00 à Bkerké. Là aussi, l’organisation est très stricte: les portes seront fermées dès 16h00, donc il vaut mieux s’y prendre tôt. Entre 16h00 et 18h00, il y aura un temps de prière et de réflexion. Ensuite, une fois le Saint-Père sur place, le patriarche maronite devrait prendre brièvement la parole, suivi de deux évêques et de deux jeunes Libanais. Enfin, Benoît XVI s’adressera lui-même au public.