Pour la première fois, l’Iran a publiquement admis avoir envoyé des membres des Gardiens de la révolution en Syrie pour aider le régime face à la rébellion et au Liban. Une déclaration qui n’a pas manqué de susciter un tollé sur la scène libanaise. Le président de la République a demandé des explications officielles à l’Iran. L’ambassadeur à Beyrouth Ghadanfar Roknabadi a indiqué que l’affirmation iranienne était en réponse à une question concernant la Syrie et nié la présence de Pasdarans au Liban.
Dans une conférence de presse à Téhéran, le général Mohammad Ali Jaafari, commandant en chef des gardiens de la révolution (pasdarans), l’armée d’élite du régime iranien, avait affirmé qu’«un certain nombre de membres de la Force el-Qods sont présents en Syrie et au Liban». «Mais cela ne veut pas dire que nous y avons une présence militaire. Nous fournissons à ces deux pays des conseils et des avis, et ils bénéficient de notre expérience», a-t-il ajouté, sans préciser sur quoi portaient ses conseils.
C’est la première fois qu’un responsable des pasdarans reconnaît publiquement la présence d’éléments de la Force el-Qods en Syrie et au Liban. Les dirigeants iraniens ont toujours démenti toute présence militaire en Syrie, affirmant n’apporter qu’une aide «morale et humanitaire» à ce régime. Entre l’affirmation du responsable iranien et la dénégation de l’ambassadeur au Liban, quelles mesures pourraient prendre les autorités libanaises?
Nº 2863 du vendredi 21 septembre 2012
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