Alors que l’ensemble de la presse internationale continue à s’intéresser au sort des réfugiés syriens au Liban, d’autres journaux ont fait le choix d’autres sujets.
The Guardian
The Guardian lance un signal d’alarme. «Les cèdres du Liban menacés par le réchauffement climatique».
Les cèdres plantés en altitude dans les montagnes représentent pour de nombreux Libanais un symbole de la survie de leurs terres fracturées. Mais certains écologistes s’inquiètent du fait que ces arbres soient confrontés à la nouvelle menace du changement climatique. «Le plus grand défi aujourd’hui pour les cèdres du Liban est le changement climatique», explique Nizar Hani, coordinateur scientifique de la réserve naturelle des cèdres du Barouk dans les montagnes du Chouf au Liban.
Les cèdres se trouvent actuellement à environ 1200 à 1800 m d’altitude au-dessus du niveau de la mer, selon Nizar Hani. Un climat plus chaud (lié au changement climatique) signifierait que les cèdres seraient encore obligés de grimper plus haut dans les montagnes pour survivre.
Aujourd’hui, les cèdres ne couvrent que 2000 hectares de forêts au Liban. Presque tous ces cèdres sont protégés. Les cèdres du Barouk se régénèrent naturellement. Leurs cousins plus grands et plus âgés de la province de Bécharré dans le nord sont plus connus, mais plus décimés. Certains auraient plus de 2000 ans. La longévité du cedrus libani, ou cèdre du Liban, ne le protège pas du changement climatique. Les cèdres se sentent mieux à une certaine altitude et aiment les sols bien drainés avec un certain niveau d’humidité. Il y a dix ans, les insectes ont fait des dégâts considérables sur les cèdres de Tannourine. Les chercheurs ont lié cette invasion de Cephalcia tannourinensis, un insecte qui mange le bois, aux changements des températures et de l’humidité du sol. L’épidémie a pu être contrôlée.
Néanmoins, Nasri Kawar, un professeur à la retraite à l’Université Américaine de Beyrouth, qui a joué un grand rôle dans cette campagne contre les insectes, a déclaré qu’il n’avait pas assez de preuves scientifiques pour montrer à quel point le changement climatique affecterait les cèdres.
El Watan
Le quotidien algérien El Watan a envoyé un reporter au musée mémorial du Hezbollah. Voici son article.
«Nous n’avons pas le culte de la guerre, mais celui de la victoire et de l’idéologie», tient à préciser Abou Imad, un cinquantenaire dont la vie n’a été qu’enterrements, sacrifices et patience. Il a été un des témoins précieux, encore vivant, de la guerre contre Israël en 2006. «Ce musée est pour le peuple libanais un symbole majeur dans l’histoire du pays, toutes confessions confondues. Nous venons en famille nous recueillir et prier pour nos martyrs, car un peuple sans mémoire est un peuple perdu et fragile», poursuit-il.
Le Musée de la Résistance, bâti en 2010 sur l’ancienne base secrète du Hezbollah, par le mouvement chiite du Liban, se trouve à plus de 1000 m d’altitude, à Mlita (sud du Liban). Le sentier est agréable à faire en voiture, puisque les routes sont toutes praticables. Un air austère se dégage de tout le matériel militaire placé tout au long du parcours. Le visiteur est invité à marcher sur les pas d’un vrai «moudjahid». L’aménagement du mémorial essaie de donner un accès facile aux visiteurs tout en les introduisant dans la réalité du résistant», explique l’un des guides du musée. «Les chars et les armements disposés, çà et là, choquent certaines personnes, souvent des étrangers. L’objectif n’est pas de véhiculer la violence, ou provoquer une agression visuelle, mais de montrer ce que les médias ne montrent jamais».
J. A-R.
The Sydney Morning Herald
Les défis des réfugiés palestiniens
The Sydney Morning Herald publie un article de Franklin Lamb qui parle de son sujet de prédilection. Le massacre de Sabra et de Chatila. C’est comme s’il avait eu lieu il y a une douzaine de semaines, c’était en fait il y a 30 ans. Chaque année, des événements locaux ou régionaux ont un impact sur la commémoration du massacre. Cette année, au cours des cinq jours de rencontres, de souvenirs dans les camps palestiniens de Chatila, Mar Elias, Bourj el-Chemali et de Nahr el-Bared, il était question des quelque 10000 réfugiés palestiniens de Syrie. Ils sont reçus comme des invités de marque par leurs frères palestiniens, mais ils ont urgemment besoin d’aide. Les factions palestiniennes, les ONG, l’Europe, les Nations unies et les partis politiques locaux doivent se mobiliser.