Magazine Le Mensuel

Nº 2868 du vendredi 26 octobre 2012

Film

Hotel Transylvania. 3D Drôle, coloré et fantasque

Après The Smurfs, Sony Pictures Animation présente son nouveau film d’animation, Hotel Transylvania, réalisé par Genndy Tartakovsky, un expert de l’animation. Bienvenue dans l’univers coloré et fantasque d’un Dracula pas comme les autres…

Le tant attendu film d’animation Hotel Transylvania 3D débarque enfin sur nos grands écrans. Voici une version très animée, dans tous les sens du terme, du plus célèbre vampire dans l’Histoire, le comte Dracula. Frais et très drôle, Transylvania Hotel vous embarquera dès les premières minutes dans un monde fantastique et tellement particulier, que vous sortirez de la salle, le sourire toujours aux lèvres.
Produit par Sony Pictures Animation, qui nous ont déjà donné les films Cloudy with a chance of meetballs et The Smurfs, Hotel Transylvania est réalisé par Genndy Tartakovsky. Celui qui a notamment créé la merveilleuse série d’animation télévisée Dexter’s Laboratory, ainsi que les autres séries Samurai Jack, The Powerpuff Girls et Star Wars: Clone Wars. Hotel Transylvania est son premier long-métrage.
On est à la fin du XIXe siècle. Comte Dracula fait son apparition. Point de sang, de dents pointues qui se logent dans la chair humaine, de peur et de crainte. Comte Dracula apparaît sous les traits d’un papa poule, choyant et couvant son bébé, sa petite Mavis, en l’absence de sa mère décédée. Décidé à protéger sa fille de la méchanceté des humains, Dracula construit une résidence en pleine forêt, inaccessible aux humains, pour y accueillir tous les monstres persécutés et rejetés par la race humaine. Et surtout pour y garder ad vitam æternam sa Mavis adorée. Passé ce prélude tout enrobé de tendresse, le film est lancé. Et nous voilà entrés de plain-pied dans un divertissement garanti. Une danse ondoyante, où chaque découverte précède, suit, une autre, encore plus fantasque, de plus en plus fantasque.
Pas de répit à l’émerveillement. A aucun moment le spectateur ne s’ennuie, son attention ne se relâche nullement. C’est qu’Hotel Transylvania est peuplé d’un imaginaire débridé, de créatures fantasques et fantastiques, défiant tous les possibles, se présentant à l’écran dans un mélange de couleurs, de formes, de mouvements. Et vous vous retrouvez souriant, sans cesse souriant. Entre Dracula, Frank/Frankenstein, Wayne le loup-garou et sa tripotée d’enfants, l’homme invisible, Quasimodo, les zombies, les sorcières, les squelettes… les monstres de tous genres qui se présentent au spectateur comme il ne les avait jamais imaginés auparavant, comme il n’aurait jamais pu les imaginer auparavant. Drôles, espiègles, comiques, sympathiques, sournois, humains… leurs mouvements, leurs actions, leurs répliques combinés aiguisent l’envie de plonger dans cet univers, d’en savourer chaque couleur, chaque mouvement. L’ensemble étant aiguisé par la 3D qui trouve là un réel impact sur le spectateur, entraîné entièrement dans une vertigineuse valse de personnages.
Hotel Transylvania doit beaucoup au casting des voix. Adam Sandler en tête dans la peau de Dracula. Si Sandler, comme à son habitude, en fait trop, cela ne dérange pas cette fois-ci. Les mimiques sonores conviennent parfaitement au personnage qu’il met en scène, par sa voix changeante, fluctuant au gré des images, entre joie, effervescence et inquiétude. Selena Gomez (Spy Kids III: Game over, Monte Carlo et la série télévisée Dinsey Wizards of Waverly Place) incarne une espiègle Mavis, et Andy Samberg, notamment connu pour être membre de l’émission Saturday Night Live, se joue habilement de la voix de Johnny, même s’il exagère légèrement le caractère innocent de son personnage. Le reste du casting vocal regroupe Kevin James dans le rôle du très attachant Frankenstein, Steve Buscemi dans celui du non moins sympathique loup-garou Wayne, et Kevin Spade en homme invisible.
Dracula officie, à juste titre, en maître des lieux, toujours attentionné à tous les détails qui concernent son hôtel. Des détails que le spectateur ne pourra que savourer, entre les zombies, hommes à tout faire du comte, les sorcières qui s’occupent du ménage, les têtes réduites ou tsantsas suspendues à la porte de chaque chambre comme accroches-portes parlantes… Même si les créateurs du film n’épargnent pas au public les mêmes blagues salaces déjà vues et entendues plusieurs fois, destinées essentiellement à faire rire les plus jeunes aux dépens du plaisir des adultes. Qu’importe, on préfère les oublier rapidement. Parce qu’on ne cesse de se laisser emporter par ce monde de monstres loufoques qui prépare à célébrer en grande pompe le 118e anniversaire de la jeune Mavis. Mais Mavis, elle, s’ennuie ferme. Elle rêve d’explorer le monde, de partir à la découverte et de côtoyer les humains de plus près. Cette envie va conduire à l’apparition de Johnny, un étrange énergumène qui surgit de nulle part, atterrissant au cœur de l’hôtel Transylvania, équipé seulement de son imposant sac à dos. Et les événements s’enchaînent, ainsi que les quiproquos, les situations rocambolesques, loufoques. Jusqu’au dénouement final, prévisible évidemment, avec en prime une finale chantante et dansante et une morale de tolérance et d’ouverture à l’autre. Mais cela n’enlève rien au divertissement que procure Hotel Transylvania.

Nayla Rached
 

Circuits Empire et Planète – Grand Cinemas.

 

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