Le nouveau rapport portant sur la résolution 1559, remis par Terjé Roed-Larsen au secrétaire général de l’Onu Ban Ki-Moon, ajoute un plus aux anciens rapports, relatifs à la situation en Syrie et à ses répercussions sur le Liban, ainsi qu’à l’action du Hezbollah en Syrie. Il appelle le gouvernement de Damas à respecter la souveraineté du Liban et son intégrité territoriale. Il condamne les activités du Hezbollah en Syrie qui «menacent la stabilité du Liban», et l’envoi d’un drone en Israël, qualifié d’acte «provocateur».
Ce 16e rapport semi-annuel salue la prudence de la politique du chef de l’Etat, Michel Sleiman, et du Premier ministre, Najib Mikati, qui ont adopté une distanciation du Liban par rapport à la crise syrienne. Il constate néanmoins «l’absence de progrès tangibles dans l’application de la 1559».
Faisant état des nombreux défis et menaces sécuritaires qui alimentent l’instabilité du climat au Liban liés à la crise syrienne, le rapport cite les «tensions domestiques» découlant des divergences autour de la crise syrienne, notamment à Tripoli. Il dénonce, également, les prises d’otages en Syrie et au Liban, la tentative d’assassinat qui a visé le député Boutros Harb, l’affaire de Michel Samaha et la présence de gardiens de la révolution iranienne sur le territoire libanais. Le rapport onusien se limitera-t-il, comme à l’accoutumée, à constater les faits sans y apporter de solutions?
Arlette Kassas