L’environnement instable sur le double plan local et régional a jeté son ombre sur le volume des provisions engrangées par les banques de la catégorie Alpha (c’est-à-dire celles dont les dépôts s’élèvent à au moins 2 milliards de dollars) visant à couvrir les éventuels risques de crédit. Ainsi le volume net des provisions s’est élevé à 293 millions de dollars au cours des neuf premiers mois de l’année en cours, soit trois fois le niveau enregistré sur la même période en 2011. La politique de prudence suivie par ces établissements de crédit leur a permis de maintenir une bonne qualité de leurs avoirs. Alors que le total des créances douteuses s’est accru de 12% de janvier à septembre 2012, le ratio des provisions rapportées aux crédits à risque est solide, soit 82,7%.
Publicités
-39,2% pour les télévisions
Les dépenses publicitaires pour 2012 reflètent sans doute le ralentissement de l’activité économique dans le pays. Les estimations approximatives font état d’un recul du total de ces dépenses de 9,8%, ou quelque 36 millions de dollars sur un an à fin décembre de l’année en cours. Selon le magazine spécialisé ArabAd, l’analyse des chiffres de chaque catégorie de dépenses relatives à un support de presse montre que la régression la plus aiguë est celle enregistrée par les spots publicitaires diffusés sur les chaînes de télévision. La baisse serait de l’ordre de 39,2%. Pour les autres postes de dépenses, les reculs sont répartis en pourcentage comme suit: les journaux (-21%); les panneaux d’affichage en plein air (-20%); cinémas (-8,5%), les magazines (-7,2%) et les radios (-4%).
Taux d’intérêt
Une hausse de 1% coûterait 560 millions $
A la suite du rapport détaillé présenté par le gouverneur de la BDL sur les retombées sur l’économie de la nouvelle grille des salaires, ni le pouvoir législatif ni le pouvoir exécutif ne souhaitent désormais assumer la responsabilité des conséquences d’une telle mesure. Le rapport met l’accent sur le fait que le coût de la mise en application de la nouvelle grille d’un montant de 1,2 milliard de dollars devrait faire peser «une charge importante sur le Trésor». Ce qui conduirait à un relèvement du niveau des taux d’intérêt servis sur les bons du Trésor. Ceci se traduirait par un coût pour le Trésor de près de 560 millions de dollars pour toute hausse de 1% des taux d’intérêt.