Otages: Okab Sakr s’active
Bonne nouvelle annoncée par le ministre de l’Intérieur, Marwan Charbel, aux familles des otages libanais en Syrie. Sans donner de plus amples détails sur cette information, il les a prévenues que les leurs seront libérés, en principe, à la fin du mois. Toutefois, les milieux proches du ministre ont révélé que l’un des ravisseurs l’a appelé d’Azaz pour lui confirmer l’opération. Par ailleurs, certaines sources politiques pensent que la libération des otages se fera en trois étapes. L’un d’entre eux, malade, sera relâché en premier, suivront quatre autres, puis les quatre derniers. Une source, qui suit de près ce dossier, indique que le député Okab Sakr s’est réuni, la semaine passée, avec l’un des responsables du groupe des ravisseurs pour discuter des modalités de l’opération après que l’on eut appris que c’est le jet privé de l’ex-président, Saad Hariri, qui transportera les otages à Beyrouth.
Un Front de salut sunnite
Le cheikh Ahmad el-Assir qui avait l’intention, comme il l’a annoncé, de mettre sur pied son propre mouvement de Résistance ne semble plus aussi pressé de le faire. Il préfère approfondir les concertations menées à ce sujet avec les ulémas et dignitaires religieux salafistes au Nord, dans la Békaa et dans le Akkar. L’idée est de créer un Front de salut sunnite dont le but est de faire front aux ennemis du Liban afin que la Résistance ne soit plus l’apanage d’une seule communauté et rattachée à un plan iranien. La Résistance aura ainsi un caractère national et limitera ses ambitions aux frontières du Liban.
Réunification de l’ULCM?
L’unification des deux ailes de l’Union libanaise culturelle mondiale était sur le point d’aboutir, lorsque des acteurs politiques sont intervenus tentant d’imposer leurs conditions à la tenue d’une réunion en faveur de laquelle le secrétaire général de l’Union, Atef Eid, avait œuvré. L’idée était d’amener la section d’Albert Matta et celle de Massaad Hajal à organiser l’élection d’un nouveau comité de l’ULCM pour mettre fin à la fragmentation qui menace l’Union. Eid (proche de Matta) a voulu, à travers l’organisation d’une conférence de presse au cours de laquelle les deux adversaires annonceraient, d’une seule voix, la fin de leur querelle et l’unification de l’Union, annoncer la tenue d’élections générales pour désigner un nouveau comité et un nouveau président rassembleur. Selon Eid, les tentatives se poursuivent et il espère qu’un accord finira par voir le jour. La Direction des émigrés du ministère des Affaires étrangères avait rejeté une requête présentée par les instances de la diaspora aux Etats-Unis pour la mise sur pied d’une Association de l’émigration libanaise sous prétexte que cela est contraire au règlement de l’ULCM.
Al Manar boycotte Sleiman
La chaîne de télévision al Manar qui relève du Hezbollah n’a pas transmis en direct le discours du président Michel Sleiman prononcé la veille de la fête de l’Indépendance, le soir du 21 novembre. Elle a programmé l’allocution de sayyed Hassan Nasrallah à l’occasion de la commémoration de l’Achoura. Al Manar était aussi aux abonnés absents lors du défilé militaire organisé le 22 novembre à l’avenue Chafic Wazzan en présence du chef de l’Etat et des officiels. Pareil pour les félicitations reçues à cette occasion au Palais de Baabda par le président Sleiman entouré des présidents Berry et Mikati. Des milieux politiques ont relevé l’absence d’al Manar avec étonnement, alors que certains acteurs de l’opposition l’ont considérée comme l’expression de la non-reconnaissance par le Hezb de l’Etat, de ses symboles et de l’Indépendance.
Elections 2013: Tripoli, principal enjeu
En 2009, nombreux sont ceux qui ont considéré que la bataille électorale de Zahlé déterminera l’identité du camp gagnant. C’est en réalité ce qui s’est passé. En 2013, le secrétaire général du Moustaqbal, Ahmad Hariri, braque les projecteurs sur Tripoli, estimant que les résultats des élections législatives dans cette ville détermineront le sort et l’orientation à venir du Liban.
Les salafistes isolés
Le courant du Moustaqbal reste le bloc sunnite qui a le plus de poids sachant que la Jamaa islamia bénéficie d’une présence remarquée dans la Békaa, à Tripoli et au Sud ainsi qu’à Beyrouth. La montée des courants salafistes grappille du terrain de la Jamaa et du Moustaqbal parce que la masse sunnite a le sentiment d’être menacée dans son rôle et sa position à la lumière du conflit qui ravage la région. Dans cette perspective, des sources islamiques estiment que la Jamaa peut devenir un concurrent sérieux du Moustaqbal qui se trouvera contraint de coopérer avec elle pour les législatives et cela pour ralentir la poussée salafiste. Ainsi le siège parlementaire de Imad el-Hout restera réservé à la Jamaa qui obtiendrait aussi un deuxième siège dans la Békaa-Ouest.
Elections ou prorogation?
Un politique expérimenté craint l’existence de tentatives officielles et non officielles de proroger le mandat de l’actuelle Assemblée nationale pour une période de deux à quatre ans. Parce que l’organisation du scrutin nécessite un consensus politique portant non seulement sur une formule de loi électorale mais aussi sur la période postélectorale. L’entente sur l’après-législatives constitue, comme le pense ce politique, une porte d’entrée vers un nouveau projet de loi consensuel, et tant que cette entente est inexistante, le Liban se trouvera face à l’alternative suivante:
– L’organisation du scrutin selon la loi de 1960 quelque peu retouchée en termes de découpage des circonscriptions et de répartition des députés avec le transfert de quelques sièges principalement maronites et druzes.
– L’accord sur la prorogation du mandat de la Chambre dans le cadre d’un package deal global incluant la présidence de la République, du Conseil, le commandement de l’armée, le Conseil militaire et la Direction générale des FSI, ainsi que toutes les fonctions sécuritaires.
Hariri veut ménager le bey
La tiédeur des relations entre l’ex-Premier ministre, Saad Hariri, et le député Walid Joumblatt a entraîné un réchauffement des relations du chef du Moustaqbal avec le Dr Samir Geagea, comme le font remarquer des observateurs politiques. Ils résument le positionnement de Saad Hariri par rapport aux prochaines élections comme suit:
– L’ex-Premier ministre considère les Forces libanaises acquises. Il est confiant que son alliance avec elles est garantie quelles que soient les circonstances. Cependant Hariri doute du député Joumblatt qu’il qualifie d’instable. «Nous devons le retenir pour qu’il ne nous lâche pas une deuxième fois, c’est pourquoi il faut le ménager. Nous avons besoin de lui à cette étape».
– Le président Saad Hariri pense aussi que le moment n’est pas propice à l’adoption d’une loi électorale nouvelle à la lumière de l’alignement politique actuel à caractère communautaire. L’essentiel pour lui est que le 14 mars remporte les élections, peu importe qui, en son sein, sera le grand vainqueur.
Un million de Libanais pauvres
Dans le listing des pays ayant reçu des virements de l’étranger, au cours de l’année 2011, établi par la Banque mondiale à Washington, le Liban occupe la dixième place. Les dix pays cités sont: l’Inde avec 70 milliards de dollars américains, la Chine avec 66 milliards, le Mexique et les Philippines avec 24 milliards chacun, le Nigeria pour 22 milliards, l’Egypte a reçu 18 milliards, Bangladesh et le Pakistan 14 milliards chacun, le Viêtnam 9 milliards et le Liban 7 milliards de dollars. Un spécialiste ayant analysé ces données rapporte que si l’on répartit cette somme sur la population libanaise, on remarque que chaque citoyen reçoit 1500 $ en moyenne par an, contre 50 $ pour chaque Chinois. Il s’est dit étonné par le fait qu’en deux décennies, la Chine a réussi à réduire le nombre de ses habitants vivant sous le seuil de pauvreté de 400 millions à 70 millions recensés l’an dernier, alors qu’au Liban les rapports locaux et internationaux donnent le chiffre d’1 million de citoyens vivant sous le seuil de pauvreté. Le rapport publié le 21 novembre 2012 prévoit une hausse des virements vers les pays en développement qui atteindront 406 milliards pour l’année 2012, soit une augmentation de 6,5 %.
El-Hassan avait dit «non» à Blackwater
Suite aux rapports diplomatiques révélant l’ingérence de l’entreprise sécuritaire américaine Blackwater dans les affaires libanaises et syriennes, de nouvelles informations parlent d’un possible lien entre l’assassinat du général Wissam el-Hassan et les activités de cette société de sécurité privée en Irak, en Afghanistan et au Soudan. Le général Hassan aurait rencontré le propriétaire de cette société, Erik Prince, lorsqu’il s’était rendu à Washington il y a quatre ans. Au cours de cette réunion qui a eu lieu en présence d’autres personnes, le responsable libanais a rejeté une offre faite par Prince consistant en une livraison à la section libanaise des Renseignements de caméras, de détecteurs et d’appareils sophistiqués permettant de verrouiller des quartiers de Beyrouth et autres villes pour faire échec à toute tentative d’implantation d’explosifs ou de voiture piégée. Or, le général Hassan a senti que l’offre était piégée, raison pour laquelle il l’a déclinée à l’époque entravant ainsi l’ingérence de Blackwater au Liban. L’élimination du chef des renseignements ouvre-t-elle la voie du Liban et de la Syrie à cette «petite armée capable à elle seule de mener des guerres», comme le dit Suzanne Simmons – productrice exécutive à CNN? Blackwater qui avait trempé dans plusieurs violations des droits de l’homme a changé deux fois de nom, elle est devenue Xe LLC services en 2009 avant d’adopter le nom d’Academi en 2011.
Ateliers d’explosifs à Majdel Anjar
Les Renseignements de l’armée ont arrêté, la semaine dernière, cinq jeunes de Majdel Anjar accusés d’une agression contre l’armée et de vol de banques dans le but de financer des actes terroristes. Selon le rapport sécuritaire, les perquisitions, qui ont également eu lieu dans d’autres villages de la Békaa centrale, ont permis à la troupe d’appréhender trois autres éléments détenant des substances et des outils pour mettre sur pied un atelier de fabrication d’explosifs. Selon leurs premiers aveux, les détenus projetaient d’exécuter de graves opérations terroristes contre les forces de l’ordre et contre d’importantes personnalités sur la scène locale. Un député de la région estime que ces phénomènes fondamentalistes téléguidés par l’extérieur, et non par la misère, sont inquiétants surtout avec la suspension du mécanisme du dialogue national. Il ajoute que les services israéliens appuient de mille manières (en coopération avec des services de renseignements arabes) les actes de déstabilisation confessionnelle et communautaire au Liban, surtout après leur échec flagrant à Gaza. L’enquête avec le groupe de Majdel Anjar et consorts se poursuit à la direction des Renseignements.
Tripoli: la grogne des commerçants
Grogne dans les milieux commerciaux et économiques de la ville de Tripoli désertée par la clientèle qui y fait d’habitude ses achats. La tension politique permanente et les accrochages armés réguliers éloignent les consommateurs qui venaient du Akkar, de Dinniyé et du Koura. D’après les experts, face à la faiblesse des investissements à Tripoli, on assiste à une reprise de l’activité commerciale locale au sud de la ville, à Dahr el-Eïn-Koura et au Nord, à Halba au cœur de la plaine du Akkar. Tout cela s’accompagne d’un «exode hebdomadaire» vers les villages, surtout quand la semaine a été chaude au plan sécuritaire. Par ailleurs, ajoutent les analystes, la peur permanente d’une détérioration subite de la sécurité sur le terrain n’est pas pour rassurer les Tripolitains résidants et visiteurs, en l’absence d’un règlement définitif entre les belligérants. Parallèlement, la peur d’être agressés verbalement ou attaqués par des salafistes radicaux est évidente chez les citoyens alaouites résidants ou en venant du quartier de Baal Mohsen ou du Akkar.
Tracy Chamoun veut faire de la politique
Tracy Dany Chamoun serait bien déterminée à se lancer en politique. Elle attend l’adoption de la nouvelle loi électorale avant de décider dans quelle circonscription elle se portera candidate. Selon la nature du mode de scrutin, elle opterait pour le Chouf, Baabda ou même le Kesrouan. De toute façon, elle sera l’alliée du général Aoun auquel la lie une longue amitié.
Double alliance de Joumblatt
L’ancien ministre, Mohammad Abdel-Hamid Beydoun, estime que «le député Walid Joumblatt voudrait bien avoir un don d’ubiquité: être l’allié du Hezbollah au niveau de la politique étrangère et de la défense, et d’autre part, s’allier au 14 mars en ce qui concerne les affaires internes». Le Dr Beydoun ajoute que le président Saad Hariri ne peut, en aucun cas, agir de la même façon.
Sehnaoui dans le costume du conciliateur
Le ministre Nicolas Sehnaoui avait réuni chez lui, il y a quelque temps, le président Mikati avec le leader du Courant du changement et de la réforme. Suite à cette rencontre empreinte de franchise, le général Aoun avait gelé la campagne menée contre le Premier ministre. Le succès de cette rencontre encourage le ministre des Télécoms à renouveler l’expérience en élargissant le cercle de ses invités.