Le chantier du renforcement des structures du palais de justice à Beyrouth est lancé. Certains juges et fonctionnaires ont dû déserter le département de l’Exécution des verdicts de Beyrouth pour se transporter dans des bâtiments plus sécurisés, en attendant la fin des travaux. Ce qui est surprenant, aux dires d’une source judiciaire, c’est la destruction d’une grande partie d’un bâtiment réhabilité du temps de l’ex-ministre de la Justice, Ibrahim Najjar, plus précisément en mars 2010, grâce à des fonds offerts par l’Agence américaine de Développement international dans le cadre d’un programme de «renforcement de l’indépendance de la magistrature et du droit à la justice du citoyen». Cette coopération avait été signalée par une plaque commémorative placée à l’entrée principale de ce département que l’on détruit aujourd’hui. Par ailleurs, la source citant des magistrats, indique que la majorité des fonctions de droit pénal, proposées antérieurement puis gelées, ont été réactivées par le biais d’une instance juridique à la retraite qui a toujours son influence sur les nominations. Cette instance, ajoutent les magistrats, a repris ses manœuvres en l’absence du président du Conseil supérieur de la magistrature et du procureur général.