Magazine Le Mensuel

Nº 2879 du vendredi 11 janvier 2013

Film

Film

Balle perdue
Fiction de Georges Hachem
Un premier long métrage et Georges Hachem signe un exquis bijou du 7e art libanais. Balle perdue est désormais disponible en support digital deux ans environ après sa sortie dans les salles libanaises, grâce aux efforts de Nadi likol el nass. Largement salué par la critique, Rssassa tayché se distingue par son esthétique recherchée et épurée, la restitution de la photographie des années 70, qui a d’ailleurs valu à son chef opérateur Muriel Aboulrouss le Bayard d’or du meilleur directeur de la photographie. Mettant notamment à l’affiche les émouvantes Nadine Labaki dans le rôle principal et Takla Chamoun, Balle perdue est un film qui s’effeuille par couches progressives, par images suggestives et poignantes, pour s’adresser directement au cœur, aux émotions et aux sensations. Balle perdue est l’histoire d’un jour différent qui fait basculer toute une vie. Une histoire qui nous concerne tous à conserver précieusement dans votre DVD-thèque personnelle.

 

 

 

 

 

Chaque jour est une fête
De Dima el-Horr
Les merveilleuses actrices Hiam Abbas, Manal Khader et Raïa Haïdar incarnent dans le premier long métrage de Dima el-Horr, sur un scénario co-écrit avec Rabih Mroué, le rôle de trois femmes, deux Libanaises et une Palestinienne, sans confession, sans prénom et parlant le français, qui, le jour de la fête de l’Indépendance du Liban, prennent le même bus pour se rendre à la prison des hommes située dans l’arrière-pays. Et leurs chemins se croisent au détour d’un hasard, dans un pays où la guerre est toujours omniprésente, une guerre comme métaphore des guerres intimes que chacune de ces trois femmes aura à mener. Ambiance onirique, souci du détail, charognes, corbillards et linceuls, images morbides et humour grinçant, Chaque jour est une fête réveille l’imaginaire et aiguise la sensibilité. Projeté en ouverture du Festival Ayyam beirut al-Cinema’iya en 2010, Chaque jour est une fête vous emmènera de votre chez soi au cœur d’une exploration individuelle et collective d’un pays et de destins croisés, au détour d’un espoir éternel.

 

 

 

 

 

Sector Zero
Documentaire de Nadim Mishlawi
La Quarantaine: cette région libanaise qui véhicule une multitude de questions, de questionnements, de fascination, de crainte. Secteur à la réputation inquiétante, à la couleur sang, synonyme de refuge, de mort, de délaissement, de fuite… Nadim Mishlawi explore cette région dans son premier film produit par Abbout Productions, un documentaire qui ne suit pourtant pas les règles classiques du genre, emmêlant images fortes, entretiens et puissance de la bande sonore, pour remonter le fil de notre mémoire, établir une métaphore entre cette région, refuge de tous les réfugiés qui sont passés par le pays et le passé trouble du Liban. Prix du premier Muhr pour le documentaire arabe au Festival international du Film de Dubaï 2011, Sector Zero allie images sonores et images visuelles à l’impact inoubliable. Projeté durant l’événement Carnet de notes – Un mois du cinéma libanais, à Métropolis, Sector Zero est un DVD à garder précieusement chez soi.

 

 

 

 

Gate # 5
Documentaire de Simon el-Habre
Après avoir réalisé son premier documentaire One man village, Semaan bil day3a, sorti en 2010, et disponible sur DVD, retraçant l’histoire de son oncle, Simon el-Habre suit dans son deuxième long documentaire Gate # 5 l’histoire de son père. Projeté lors de Carnet de notes – Un mois du cinéma libanais, Gate # 5 est également produit par Abbout Productions. Le film retrace le parcours de Najm et d’autres chauffeurs de camions libanais des années 60 jusqu’aujourd’hui. Un parcours marqué par l’exode, l’émigration, la guerre civile et les changements économiques et sociaux du pays. Alors que Najm a troqué son camion pour un taxi, ses amis, eux, sont restés au port, luttant pour assurer leur survie.

 

Nayla Rached

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