Le double crime de Wata el-Joz a mis en émoi la région de Kesrouan-Jbeil pendant plus de trois jours et a failli déboucher sur une grave crise confessionnelle. Pourquoi un crime à caractère personnel a-t-il pris cette ampleur?
D’abord, parce que le pays vit une situation de division communautaire et même sectaire. Ensuite, il y a eu deux morts. Enfin, les discours confessionnels enflammés ont créé une défiance et transformé un incident individuel en crise grave.
Ce crime individuel justifie-t-il la tension dans toute une région et le blocage des routes?
On ne peut pas expliquer les menaces proférées contre une région, ni le discours confessionnel de certains ou le blocage des routes. Mais, heureusement, l’intervention des sages de la région a pu éviter le pire.
Pensez-vous que l’affaire soit close? Elle a pourtant prouvé qu’un simple incident individuel peut enflammer le pays?
Malheureusement, un simple incident peut provoquer un dérapage dangereux. Pour le moment, l’incident est clos. Plusieurs personnalités politiques du Kesrouan et de Jbeil ont multiplié les appels au calme et déployé des efforts pour empêcher la violence de prendre le dessus. Nous avons condamné les provocations et nous espérons fortement que le langage de la sagesse prime chez les Libanais sur le langage confessionnel.
Arlette Kassas