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Nº 2882 du vendredi 1er février 2013

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Inspection mécanique des véhicules. Une situation inacceptable

Au début de l’année, la fermeture des centres de l’inspection mécanique des véhicules a provoqué de multiples problèmes. La situation s’est améliorée mais pour combien de temps?

Alors que des fonctionnaires des centres de l’inspection mécanique des véhicules affirmaient que leur fermeture tenait à des raisons de maintenance et d’entretien, comme cela arrive en début de chaque année, d’autres informations affirmaient que la vérité était ailleurs: ces centres ont fermé leurs portes au public pendant plus de quinze jours, le ministère de l’Intérieur n’ayant pas renouvelé le contrat de la société chargée de les gérer.
Comme tout le monde le sait, au Liban, tous les véhicules doivent être soumis annuellement à un contrôle technique dans l’un de ces centres. La société saoudienne Fal était en charge de ces centres. Le contrat conclu avec elle était en vigueur jusqu’à la fin de l’année 2012. Il n’a pas été renouvelé en temps voulu. La société a arrêté ses services et les centres d’inspection se sont vus dans l’impossibilité d’accueillir les centaines de citoyens avant de payer des amendes de retard dans l’inspection de leurs voitures.
Le ministre Marwan Charbel avait déjà suggéré en Conseil des ministres de renouveler le contrat avec la société Fal avant l’expiration du contrat pour éviter l’arrêt de ce service. Mais le Conseil des ministres n’ayant pas répondu à la demande, Charbel a relancé l’affaire vers la mi-janvier, en présentant les résultats des négociations entamées avec la société Fal, en vue de reconduire le contrat selon des conditions plus avantageuses pour l’Etat libanais.
La société avait suggéré de renouveler le contrat pour sept nouvelles années, le ministre a poussé le mandat à cinq années, avec une augmentation des revenus dus à l’Etat. De plus, l’accord prévoit l’ouverture de six nouveaux centres d’inspection dans les régions du Akkar, Tripoli, Jbeil, Nabatiyé, Tyr et Baalbeck, une modernisation par la société des centres déjà existants. Parmi les exigences du ministre de l’Intérieur, l’obligation pour la société de passer outre tout litige durant les années passées et faire don de 60 machines pour le décodage qui sera posé sur toutes les voitures ayant passé l’inspection mécanique afin qu’il puisse être lu à distance par les forces de sécurité. Finalement, le gouvernement décide de renouveler pour six mois seulement le contrat de la société de gestion de ces centres.
Selon les statistiques, Seules 41,8% des voitures au Liban soit 750000 passent l’inspection mécanique annuellement, alors qu’il existe plus d’un million 800000 voitures au Liban.
Le contrôle mécanique obligatoire des voitures est entré en vigueur début janvier 2004. Il doit se faire chaque année pour les véhicules roulant à l’essence et deux fois l’an pour ceux roulant au mazout.
Quatre centres ont été prévus sur l’ensemble du territoire: le centre principal de Beyrouth (et du Mont-Liban) à Hadath, le centre du Liban-Sud à Zahrani, le centre du Liban-Nord à Zghorta, le centre de la Békaa à Zahlé. 120 personnes travaillent au centre de Hadath, 20 dans chacun des centres de Zghorta et de Saïda et 15 dans celui de Zahlé. L’inspection se fait en quinze minutes.
Le contrat avec Fal est renouvelé pour six mois. Pendant cette période, le gouvernement pourra-t-il prendre d’autres dispositions pour renouveler un contrat à des conditions plus avantageuses? Aura-t-il recours à une autre société ou reprendra-t-il lui-même, à travers le ministère de l’Intérieur, les tests de sécurité des véhicules tout en récupérant les lieux où les tests sont effectués?

Arlette Kassas

 

Incident à Hadath
Le centre d’inspection mécanique de Hadath avait fermé ses portes pendant quelques jours en octobre 2011, lorsqu’un homme armé avait exigé d’un employé de faire passer une voiture. Ce dernier ayant refusé d’obtempérer, l’homme, un courtier, a tiré des coups de feu en l’air et demandé du renfort de l’extérieur. Quelque 50 jeunes gens l’ont rejoint et ont assiégé le centre, attaqué et frappé les employés et les citoyens qui s’y trouvaient. Sept employés sont blessés et tous leurs collègues ont alors décidé d’arrêter le travail jusqu’à ce que cette situation soit clarifiée et que la sécurité soit assurée pour les employés et les citoyens.
La fédération des bureaux d’instructeurs de conduite a vivement critiqué la décision du gouvernement de renouveler le contrat de Fal. Elle a souligné la nécessité de restituer la responsabilité des tests de sécurité des véhicules à l’Etat libanais, qui devrait également récupérer les lieux où les tests sont effectués.

 

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