Magazine Le Mensuel

Nº 2882 du vendredi 1er février 2013

ECONOMIE

Restaurants. La valse de la fermeture et de la réouverture

Des restaurants ferment et d’autres ouvrent pour remettre une nouvelle fois la clé sous le paillasson. Dans cette valse avec la mort et la résurrection, la faute n’est pas toujours aux Italiens, comme dit l’adage libanais. Le phénomène devenu monnaie courante est centré surtout dans le périmètre du Beyrouth administratif et le long de la côte libanaise s’étendant du Nord au Sud. Le manque de clientèle du Golfe et la baisse du tourisme en général ne représentent pas un élément déterminant qui justifierait un recul significatif des chiffres d’affaires du secteur. En fait, le ticket moyen par client a quasiment doublé dans les restaurants quatre étoiles (servant du poisson ou un menu international) sur un an, tournant autour de 100 dollars. Dans les restaurants proposant la cuisine libanaise (mezzés et autres), le ticket moyen/personne a bondi à au moins 55 dollars. Le problème est que les restaurateurs ne se sont pas alignés sur le pouvoir d’achat des Libanais, négligeant la consommation interne demeurée soutenue malgré les aléas du moment. Ils ont continué à pratiquer les prix dédiés aux touristes.
L’année 2012 a montré le volume réel de l’économie libanaise qui a enregistré une croissance économique de 1,5%. Un taux acceptable sachant que les ressortissants du Golfe boycottent le Pays du Cèdre, qui a pris pour une fois une décision officielle de neutralité vis-à-vis du conflit syrien. Une source proche de Zaitunay Bay a confié à Magazine que les restaurateurs de la promenade sont en passe de réviser leurs tarifs bien que leurs prix soient «au départ abordables». Tout le monde n’a pas la même mesure des choses.

 

Liliane Mokbel

 


 

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