Affilié au Pen Club International, le Centre Pen Liban est né grâce à l’engagement de nos écrivains et intellectuels qui ne cessent de militer en faveur de la liberté d’expression et de la libération de la culture de toute emprise.
Pen: acronyme du mot anglais «pen», signifiant «stylo», qui résume les différents métiers de l’écriture. P: Poets, playwrights; E: Essayists, Editors; N: Novelists, Non-fiction authors.
Depuis sa fondation en 1921, le Pen Club International est une association d’écrivains internationale, apolitique et non gouvernementale qui a pur but de «rassembler les écrivains de tous les pays attachés aux valeurs de paix, de tolérance et de liberté sans lesquelles la création devient impossible».
Le Pen Club International compte désormais un nouveau membre: le Centre Pen Liban, fondé au mois de mai 2012 et reconnu par le Pen international au titre de Centre membre de l’organisation, lors de sa conférence annuelle en Corée du Sud, le 10 septembre 2012.
C’est ce qu’a expliqué Hyam Yared, présidente du Centre Pen Liban. Pen Liban se veut un nouvel espace de rencontre pour les intellectuels libanais, entre eux d’abord, puis avec leurs homologues régionaux et internationaux.
De nombreux défis semblent se profiler à l’horizon, «dans un pays déchiré et complexe comme le Liban, mais aussi dans un Orient confronté à ses changements sociopolitiques». Mais c’est dans ce contexte, que «le rôle d’une littérature engagée pour la diversité culturelle et la liberté d’expression prend plus que jamais sens».
Hyam Yared explique qu’elle a été contactée par le vice-président du Pen International, Eugène Schoulgin, qui cherchait à s’enquérir de la possibilité d’établir une structure susceptible de porter les valeurs de la littérature en collaboration avec l’organisation internationale. «J’y ai tout de suite vu, ajoute-t-elle, une opportunité, pour nous écrivains, de faire entendre les nuances que peut ajouter au monde la littérature, portant par là même le droit du monde contemporain à la pluralité d’expression. L’association culturelle du Pen au Liban a pour but d’offrir cet espace commun capable de libérer la littérature de l’emprise des Etats et des élites politiques et de proposer aux écrivains et aux journalistes la possibilité de retrouver leur rôle légitime à l’avant-garde du débat national».
Le Centre Pen Liban a établi ses principaux objectifs sur un programme visant à marquer un changement sur le terrain pour la défense de la liberté d’expression, la dénonciation de la censure et le soutien des écrivains face à l’oppression et à la détention illégale. Il compte également mettre en œuvre une série de projets visant à encourager les nouveaux talents, à promouvoir la littérature grâce à la publication d’une revue annuelle, à organiser des conférences autour de problématiques libanaises ou arabes, ainsi qu’un festival annuel.
Pourtant, rappelle Hyam Yared, avant la naissance du Centre Pen Liban, Camille Aboussouan, en 1948, a fondé, présidé et porté à bras-le-corps le Pen Club Liban, reconnu par l’organisation internationale, avant de passer les rênes à Jamil Jabre. Elle tient à saluer leur mémoire ainsi que «l’apport inestimable d’India Abdini qui a œuvré en sa qualité de présidente du comité des amis du Pen Club Liban en faveur de la promotion de la littérature et de la culture, défiant par son engagement les aléas de la guerre et de l’après-guerre… Nous espérons pouvoir perpétuer cet engagement».
Parce que «la littérature est capable d’exprimer la pluralité et ses altérités», parce que le Centre Pen Liban «a été fondé grâce à l’engagement d’écrivains libanais de toutes expressions», parce que le succès de ce projet au Liban nécessite «beaucoup de détermination», un appel est lancé aux écrivains, journalistes, éditeurs, traducteurs et académiciens à se joindre à cette cause culturelle, dans un pays où la culture passe toujours au second plan. Et comme le dit finalement Hyam Yared, «la littérature et la défense de la parole libre ont besoin de notre solidarité».
Nayla Rached
Les membres de Pen Liban
Le comité exécutif
Président: Hyam Yared.
Vice-président: Youssef Bazzi.
Secrétaire général: Rasha al-Atrash.
Trésorier: Hassan el-Zein.
Responsable des affaires culturelles: Abbas Beydoun.
Chargé des relations publiques: Iman Humaydan.
Responsable de l’information: Hala Kawtharani.
Chargé des questions de liberté d’expression: Ziad Majed.
Le comité consultatif
Hassan Daoud – Elias Khoury – Charif Majdalani – Hazem Saghyeh – Aalawiya Sobh.
Le comité général
Mohammad Abi Samra – Suzanne Alaywan – Najwa Barakat – Dalal Bizri – Hilal Chouman – Iskandar Habache – Bachir Hleil – Diana Moukalled – Julie Mourad – Bilal Ourfali – Bassel Salloukh – Fidel Sbeity – Marie Tawk – Fady Toufaily – Abdo Wazen.