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Nº 2883 du vendredi 8 février 2013

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Inauguration de la place Nassib Lahoud. «Beyrouth représentait pour lui l’âme du Liban»

Au cœur de la capitale, la société Solidere a inauguré une place au nom de Nassib Lahoud. C’était à l’occasion du premier anniversaire du décès de l’homme d’Etat disparu trop tôt, des suites d’une maladie. Des personnalités politiques, diplomatiques et médiatiques s’étaient rassemblées pour rendre hommage à celui qui a marqué le pays de son sceau.
C’est à la rue Weygand, au centre-ville de Beyrouth, qu’une plaque au nom de Nassib Lahoud a pris place. Dans son allocution, Raphaël Sabbagha, le représentant de Solidere, a énuméré les nombreuses réalisations de l’ancien ambassadeur du Liban aux Etats-Unis, louant au passage ses prises de position nationales, son refus de toutes formes de violence et son ambition: «de bâtir un pays moderne où règnent la justice, l’égalité et l’humanisme». «Nous partageons, dit-il, ses ambitions et nous avons franchi un grand pas en rebâtissant le cœur de la ville pour contribuer à l’essor général du pays, activer le cycle économique et redorer le rôle historique du Liban sur le plan régional et international». «Nous avons voulu rendre hommage à ce grand homme, conclut-il, en baptisant cette place en son nom, cet endroit qui se situe à l’entrée des Souks de Beyrouth qui représentent le noyau commercial de la capitale et le nerf de sa vie économique».

C’est le frère du disparu, Samir Lahoud, qui a pris à son tour la parole pour remercier Solidere de son initiative et rendre hommage au centre du pays. «Nous sommes entourés de ces magnifiques bâtiments historiques rénovés pour être les témoins du pouls de Beyrouth à travers toutes ses étapes. Depuis sa transformation de petit port au bord de la Méditerranée, à la capitale politique, culturelle et économique du Liban». Au nom de la famille, il poursuit: «Mon frère, fils de Baabdat, du Metn, n’était pas un simple citoyen habitant de Beyrouth. La capitale ne représentait pas à ses yeux une simple ville. Elle résumait l’âme du Liban, dans ce qu’elle a de beau sur le plan des valeurs humaines. Beyrouth représentait pour lui le lien entre les différents tissus culturels et sociaux où se regroupent ce qu’il y a de plus beau dans la chrétienté et de plus noble dans l’islam». «A l’instar, ajoute-t-il, de cette place qui porte son nom, Nassib Lahoud était un homme de dialogue, modéré, ouvert, porté vers le développement et l’amour de la vie. Je l’imagine nous dire par ces temps difficiles que traverse le pays: ne désespérez pas, ne craignez pas les difficultés. Dépassez les obstacles du vivre en commun. Consolidez les jalons de la Nahda, de la modernité, de l’ouverture, de la confiance, de tout ce qui contribue à la citoyenneté, à l’Etat. Cet Etat qui était le rêve de Nassib Lahoud et qui reste celui de millions de Libanais vivant au Liban ou à l’étranger, des Libanais assoiffés de vivre dans un pays nouveau, réconcilié avec lui-même, son passé et son avenir».
 

Danièle Gergès
 

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