Magazine Le Mensuel

Nº 2885 du vendredi 22 février 2013

3 questions à...

Trois questions à Ziad Baroud. Ancien ministre de l’Intérieur

Les discussions sur la nouvelle loi électorale battent leur plein. Qu’en pensez-vous?
Le climat général va dans le sens d’une prorogation du mandat du Parlement. Personne ne veut en prendre l’initiative ou l’assumer, mais toutes les forces politiques en place préfèreraient reporter ces élections jusqu’à ce que le package soit complet. La question n’est pas technique, c’est la décision politique qui fait défaut. Jour après jour, les déclarations confirment ce que je dis.

D’après vous, quelle serait la loi électorale la plus adéquate?
La meilleure loi est celle dont les résultats ne peuvent pas être anticipés, celle où les deux camps doivent penser remporter la majorité. Prenez par exemple l’accord de Doha, nous avons fait nos élections à Doha, le 7 juin 2009, c’était les partielles. Nous connaissions les résultats pour la majorité des sièges, mais il en restait quelques-uns et chacun des deux camps pouvait penser avoir la majorité. Quand l’un des deux camps sait pertinemment qu’il va perdre la majorité, il ne veut pas que les élections aient lieu.

Vous pensez qu’il n’est pas possible aux deux camps de se mettre d’accord sur une loi électorale?
A moins d’arriver à un consensus ou un package. Aujourd’hui, il n’y a pas d’entente interlibanaise ni un patronage arabe ou international, la question devient alors plus délicate. Ils cherchent à donner l’impression que la question est technique. Le 8 mars prochain est l’échéance pour la formation de la commission de surveillance, si celle-ci ne l’est pas, les délais sont entamés.

Arlette Kassas    

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