Contrairement à l’idée qui prévaut dans les milieux économiques, le ministère de l’Information est la seule institution du secteur public à avoir opéré un dégraissage de ses effectifs surnuméraires, réduisant d’une manière drastique le chiffre de son poste des dépenses relatives aux salaires des fonctionnaires. C’est ce qu’a affirmé à Magazine le directeur général du ministère de l’Information, Hassan Falha, qui occupe ce poste depuis treize ans, et qui a accompagné huit ministres qui se sont succédé à la tête du département de l’Information. En termes de chiffres, il a indiqué que le nombre de fonctionnaires au ministère est passé de 1491 à 530 à la suite de l’opération de purge du personnel. Les fonctionnaires en surnombre, estimés à 961, ont vu leurs dossiers transférés devant le Conseil de la fonction publique. Celui-ci a procédé à leur redistribution, chaque fonctionnaire selon ses qualifications, entre plusieurs ministères qui souffraient de vacance de postes notamment au niveau de la deuxième catégorie. En revanche, le processus de réforme du ministère n’est qu’à son début selon Falha qui propose deux volets pour une restructuration efficace de l’action du ministère. Selon lui, il est indispensable de réviser et de moderniser dans les plus brefs délais les législations relatives à l’organisation et à la gestion des médias, que ce soit les supports de presse écrite ou supports audiovisuels. Il considère que le cadre légal est devenu obsolète compte tenu des normes de travail dans le secteur imposées par l’évolution des nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC). Dans ce prolongement, Hassan Falha recommande que le ministère de l’Information soit doté «de prérogatives contraignantes», d’un régulateur du monde des médias et une centralisation de tous les organismes en charge de la supervision du secteur sous sa tutelle.
Liliane Mokbel