Pour rendre hommage à la presse, le Syndicat des hôpitaux a réuni autour d’un dîner, au restaurant Babel de Dbayé, le ministre de l’Information, Walid Daouk, le ministre de la Santé publique, Ali Hassan Khalil, le président de l’Ordre de la presse Mohammad Baalbaki, celui de l’Ordre des rédacteurs, Elias Aoun, celui de l’Ordre des médecins de Beyrouth, Charaf Abou Charaf et, évidemment l’hôte de la réception, le président du Syndicat des hôpitaux, le Dr Sleiman Haroun. On retrouvait également autour des officiels, les représentants des médias et nombre de médecins.
Dans une allocution de bienvenue, le Dr Haroun s’est adressé aux journalistes. «Vous nous transmettez les soucis et les peurs des citoyens et la couverture des informations que vous rapportez, concernant le secteur de la santé, parfois positives et parfois amères, nous motive et nous encourage à sauvegarder les qualités professionnelles et les valeurs morales en dépit des difficultés et le poids des responsabilités qui nous incombent». Le président du syndicat a remercié les dirigeants et les officiels pour les efforts et les aides qu’ils apportent aux hôpitaux pour leur permettre d’assurer des soins dignes aux patients.
Le président de l’Ordre de la presse, Mohammad Baalbaki, a pris également la parole pour évoquer les incidents qui ont eu lieu dans certains hôpitaux, en insistant qu’il ne fallait surtout pas généraliser, car, dit-il, les hôpitaux et les médecins offrent des services indéniables aux Libanais. «Il nous revient, ajoute-t-il, d’apprécier ce service et son niveau scientifique. Les hauts responsables dans les pays arabes viennent se faire soigner au Liban du fait de leur confiance dans les qualités de l’hospitalisation et de la médecine libanaises».
De son côté, Elias Aoun a souligné que le Liban était et reste l’hôpital des Arabes, comme il a toujours été l’université des Arabes et leurs écoles. «Nous nous trouvons face aux efforts que déploient les hôpitaux pour garder sa place, mais nous nous adressons à leurs responsables religieux et civils qu’au XXIe siècle des personnes meurent aux portes des hôpitaux». Il a ajouté «Nous sommes ici honorés et nous ne pouvons que rendre hommage à nos hôtes. Pourtant, quoi que nous disions des capacités des hôpitaux au Liban, nous ne pouvons pas faire l’impasse sur des erreurs dont sont victimes des personnes chères au cœur des leurs. Nous sommes à vos côtés pour soutenir vos demandes mais laissez une place dans vos cœurs à la pitié».
Troisième flânerie de Jamhour
Voyage au fil des mélodies arméniennes au Pays des Cèdres
Le Centre du patrimoine musical du collège Notre-Dame de Jamhour a offert sa troisième flânerie de la saison et a rendu hommage à l’Arménie pour sa contribution à la scène artistique libanaise. L’histoire de ce pays a été exposée par Christine Babikian Assaf, doyen de la faculté des Lettres et des Sciences humaines de l’Université Saint-Joseph (USJ). Elle a également développé le thème suivant: Les Arméniens au Pays des Cèdres: du statut de réfugiés à celui d’intégrés. Prenant la parole à son tour, Zeina Saleh Kayali, vice-présidente du centre, a relevé qu’au cours de ses recherches sur les compositeurs libanais, elle a constaté à quel point les musiciens libanais d’origine arménienne qu’ils soient compositeurs ou interprètes ont été essentiels au développement de la musique savante au Liban. «Tous les compositeurs d’origine arménienne que j’ai rencontrés dans le cadre de ma recherche, parlaient du Liban comme de leur pays, tout en gardant intacts leur foi et leur engagement envers leur identité arménienne et c’est cette harmonieuse dualité qui les rendait tellement attachants», dit-elle. La soirée a été clôturée par un concert concocté par le maestro Harout Fazlian. Au piano Armen Ketchek et à la guitare Jean Beujekian.
Danièle Gergès