Des parlementaires de l’ancienne majorité mettent en doute la capacité de Walid Joumblatt à respecter le contrat conclu avec le président Nabih Berry. La formule exposée par le leader de la montagne dans le cadre de l’interview télévisée qui a précédé la désignation du Premier ministre Tammam Salam, était connue du chef de l’Assemblée nabih Berry. Aussi, en avait-il informé le conseiller politique de Sayyed Hassan Nasrallah, Hussein Khalil, à Aïn el-Tiné, ce soir-là. Khalil avait aussitôt transmis au secrétaire général du Hezbollah et au général Michel Aoun le deal non écrit entre les deux hommes qui stipule la désignation par le 8 mars du député Tammam Salam, en tant que Premier ministre, en contrepartie du soutien de Joumblatt à un cabinet d’union nationale. Aujourd’hui, deux semaines plus tard, le député de Moukhtara reste muet face à l’insistance du président Salam à composer un gouvernement apolitique et s’active à relancer la loi de 1960. Mais le 8 mars ne compte pas sur les promesses joumblattistes, une délégation rencontrera le président Michel Sleiman pour briser la glace qui entrave leurs relations et le sensibiliser au danger de la mise sur pied d’un cabinet du fait accompli. Ce qui donne des sueurs froides à Berry dont les rapports avec la première présidence sont actuellement gelés.