L’épilepsie est un trouble neurologique chronique qui se manifeste par des crises. Il s’agit de l’une des maladies neurologiques les plus répandues qui affectent les enfants et les adultes. Il est possible cependant à de nombreuses personnes atteintes d’épilepsie d’en guérir grâce aux progrès de la médecine.
A l’occasion de la Journée mondiale de l’épilepsie, la Société libanaise de neurologie et la Ligue libanaise contre l’épilepsie ont organisé, en collaboration avec les Laboratoires Sanofi, une conférence de presse pour sensibiliser à cette maladie et mettre l’accent sur les moyens susceptibles d’aider les personnes qui en souffrent, notamment les enfants dans les écoles.
Le président de la Société libanaise de neurologie, le Dr Nabil Mohsen, a souligné l’importance d’expliquer aux patients et à leur entourage les causes, le diagnostic et le traitement de l’épilepsie. «L’explication du médecin au patient et à ses parents est aussi importante sinon plus que le diagnostic et la prescription du médicament adéquat», dit-il.
Pour sa part, le Dr Salim Atrouni, neurologue et coordinateur de la campagne de sensibilisation dans les écoles au sein de la Ligue libanaise contre l’épilepsie, a noté l’importance de la sensibilisation à l’épilepsie dans les écoles afin de rectifier les idées et les informations erronées sur cette maladie en déclarant qu’il existe de fausses idées sur celle-ci. «Cette maladie n’est pas un trouble mental et n’est pas une maladie psychique qui mène à la folie, elle n’est pas non plus une possession démoniaque et nous œuvrons pour rectifier ces fausses conceptions et assurer un environnement adéquat à l’élève atteint d’épilepsie avec ses camarades à l’école», précise le médecin. L’aide à apporter aux épileptiques, en particulier les enfants dans les écoles, débute par la sensibilisation et l’éducation du malade et de son entourage. Le traitement médical nécessite une période de deux ou trois années au moins. Les crises d’épilepsie sont généralement partielles et dans certains cas généralisées lorsque toutes les cellules du cerveau sont affectées.
A l’école
La plupart des élèves épileptiques jouissent d’une intelligence normale et n’ont pas besoin d’établissements spécialisés. Il n’y a pas de raison pour qu’il y ait une baisse des résultats scolaires de l’élève épileptique. Selon les spécialistes, le risque de blessures corporelles à la suite d’une crise épileptique chez les élèves malades, n’est radicalement pas différent de celui dont peuvent être victimes les autres élèves. Il est impératif toutefois d’informer le corps enseignant de la maladie de l’élève épileptique et d’assurer une formation de base aux premiers soins à administrer en cas de crise. Concernant l’éducation de l’enfant épileptique, il est nullement justifié de le surprotéger, ce qui lui donnerait le sentiment d’être différent des autres. Aussi, il faut éviter d’être laxiste/indulgent dans l’éducation de l’enfant, ce qui le pousserait à se servir de sa maladie comme alibi pour réaliser tous ses désirs. Il est enfin nécessaire de prendre l’avis du médecin pour permettre aux enfants atteints d’épilepsie de regarder la télévision, utiliser l’ordinateur ou pratiquer certaines activités sportives. L’épilepsie se définit par la tendance à des crises répétées, qui se manifestent plus ou moins fréquemment et plus ou moins longtemps dans la vie d’un individu. Elle est rarement une affection familiale. Elle peut être due à une atteinte cérébrale qui peut provenir d’un traumatisme, d’une souffrance néonatale, d’une cause infectieuse, d’un accident vasculaire cérébral et d’anomalies métaboliques. Cependant, dans plus de la moitié des cas, les causes de l’épilepsie sont inconnues. NADA JUREIDINI
Encadré
L’épilepsie en chiffres
L’épilepsie est l’affection neurologique la plus fréquente à travers le monde, après la migraine. Cette maladie ne connaît pas de limites géographiques, ethniques ou sociales.
-5% environ de la population mondiale connaîtra une crise au cours de sa vie.
-Plus de 50 millions de personnes sont touchées.
-85% d’entre elles vivent dans les pays en développement.